Le coup d’envoi de la CAN 2015 aura lieu dans six jours en Guinée Équatoriale. L’ancien défenseur central des Verts, Chaâbane Merzekane, parle des chances de l’équipe nationale, des joueurs locaux et de Gourcuff.
Quelle sont les chances de l’Algérie à la CAN 2015 ?
Dans le groupe C (Algérie, Ghana, Sénégal et l’Afrique du Sud) toutes les équipes se valent, et l’Algérie, meilleure sélection en Afrique, n’a pas à choisir entre elles. L’Algérie s’est bien préparée pour affronter ses adversaires. C’est vrai que le groupe est stimulant, mais quand on arrive à la phase finale de la CAN on ne choisit pas ses adversaires. Il faut savoir gérer les matchs. On ne peut pas prétendre gagner un titre en jouant seulement contre des équipes faibles. On doit éliminer des adversaires de gros calibres tels que le Ghana, le Sénégal et l’Afrique du Sud. La CAN est une compétition relevée à la phase finale, cela a été prouvé durant les derniers tournois. En 2012, on ne s’attendait pas à ce que la Zambie remporte le titre. Lors de ce championnat, les 16 équipes qualifiées vont faire le nécessaire pour relever le défi.
Êtes-vous d’accord avec ceux qui disent que c’est important de commencer le tournoi par une victoire ?
Oui, bien sûr. Le premier tour est un mini championnat de trois matchs. Entamer la compétition par une victoire nous donnera une sérénité et une joie durant les trois jours de préparation avant la deuxième confrontation. Et quand on perd, on a la peur au ventre et du mal à gérer le deuxième match. Le meilleur scénario est de gagner le premier match et de bien gérer les deux autres.
Vous avez joué en Afrique, et même Gourcuff a déclaré qu’il ne connaissait pas assez bien le jeu africain. Que pensez-vous de ses déclarations ?
Franchement, je ne pense pas que Gourcuff n’ait pas une bonne connaissance du jeu africain. Il a entraîné des joueurs africains en France. Il doit, sûrement, connaître leurs techniques de jeu et leurs qualités. D’ailleurs, la CAN est suivie par tous les entraîneurs dans le monde. Elle est considérée comme pépinière de talents. Mais il faudra s’en méfier quand même, car l’équipe algérienne est favorite après son parcours aux qualifications.
Encore une fois, les joueurs locaux seront absents pendant ce grand tournoi. Est-ce que leur niveau est en-dessous de ceux évoluant en Europe ?
Sincèrement je ne peux pas diviser l’équipe en deux. Les joueurs émigrés d’un côté et les locaux d’un autre. On a une seule équipe nationale. Mais quand on parle des locaux, il faut mentionner que l’Entente de Sétif a été sacrée championne d’Afrique et s’est classée cinquième lors du dernier Mondial des clubs. Mais au sein des Verts on a privilégié des joueurs qui sortent des centres de formation. D’un autre côté, quand on parle de Slimani, Doukha, Djabou, Soudani, Halliche et Zemmamouche, ils ont été formés en Algérie, mais le fait qu’ils évoluent dans des championnats étrangers, on dit qu’il n’y a pas de joueurs locaux. Ils font partie de cette génération formée en Algérie. Ce sont tous des algériens prêts à tout faire pour bien représenter le drapeau algérien.
