Ali Dilem : « C’est terrible, choquant »

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Le caricaturiste Ali Dilem est « atterré » par l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts est une dizaine de blessés. Il s’est confié ce jeudi 8 décembre au journal français L’Humanité.

« C’est terrible, choquant », dit-il, en qualifiant ce qui s’est passé de « 11 septembre des dessinateurs de presse et des caricaturistes ». Cette attaque replonge le caricaturiste dans la décennie noir qu’a connu l’Algérie. « Ça rappelle, la tuerie de l’Hebdo libéré en 1994 », se remémore-t-il.

« Je croyais, avec ce qui s’est passé chez nous en Algérie, plus d’une centaine de journalistes assassinés, dont deux caricaturistes de presse, qu’on en avait fini avec cette situation. Eh bien non, près de vingt ans après, ils sont toujours capables d’arriver à cette extrémité », regrette Ali Dilem.

Il explique qu’il n’arrive pas à croire que l’on s’en prenne à des gens qui « déconnent, qui s’amusent ». « Charlie, c’était le journal bête et méchant », note-t-il. « Il ne véhiculait pas de haine », ajoute Dilem. Le caricaturiste ne comprend pas pourquoi la menace flâne sur les caricaturistes. « Quand je dessine, je n’exprime aucune haine », souligne-t-il.

Revenant sur sa relation avec les caricaturistes de Charlie Hebdo, assassiné, hier, Dilem raconte : « Il y a quelques jours, avant de rentrer à Alger, j’étais avec Tignous. Je lui disais qu’il n’y a qu’une seule façon de vérifier la réalité des menaces islamistes, c’est quand elles nous tombent dessus. Je lui ai répété que ces gens sont sur une autre logique ». Cabu, Charb, Tignous et Wolinski, tués, également, lors de la fusillade « sont comme moi, profondément humains et humanistes » dit Ali Dilem.


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