Les mesures de Bouteflika pour faire face au choc pétrolier. Les critiques des partis de l’opposition

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Au lendemain du conseil ministériel restreint dirigé par le président  Bouteflika, l’opposition  se montre très critique envers cette démarche et reproche  au chef de l’Etat, de réagir tardivement.

« Fallait agir avant »

Pour Lakhdar Benkhelaf, député et cadre d’El Adala, «la gestion des affaires de l’Etat exige des actions d’anticipation».  «Il fallait agir et prendre des décisions avant la catastrophe », soutient-il dans une déclaration à TSA, en affirmant que son parti avait alerté dans le passé l’opinion publique et le pouvoir sur les conséquences fatales de la chute des cours du pétrole sur l’économie nationale.

« Aujourd’hui  nous sommes en mesure de nous interroger sur le bilan de la gestion du pays depuis 50 ans». «Qu’a-t-on fait durant toutes ces années et pourquoi attendre aujourd’hui  pour inciter le gouvernement à diversifier l’économie nationale ? » s’interroge-t-il.

Pour  Ahmed Hadibi, cadre d’Ennahda les mesures annoncées par le Président, «sont de la poudre aux yeux». D’ailleurs, selon lui, «le pouvoir en Algérie agit sous la pression des lobbies étrangers et est incapable de planifier son économie d’une manière libre et souveraine».

Ce dont le pays a le plus besoin aujourd’hui, pense-t-il, c’est « de clarifier  la responsabilité de tout un chacun, dans les affaires de corruption». «Le peuple doit savoir qui a volé son argent, qui a porté atteinte à l’économie nationale», affirme-t-il. Pour Hadibi, «le moment est venu pour ce pouvoir de se retirer ».

« Marketing politique »

Djilali Sofiane, président de Djil El Djadid, affirme que le conseil restreint est plus une « opération de marketing politique qu’une réunion de crise». «On veut rassurer l’opinion publique sur les capacités du Président, pourtant malade, de diriger le pays », analyse-t-il. Cette réunion va en fait justifier «les mesures qui seront prises par le gouvernement dans l’avenir », ajoute-t-il.

Corruption

Naâmane Laouaar cadre du MSP estime que la lutte contre la corruption constitue « la priorité des priorités». «Le peuple a besoin de savoir où va l’argent des projets lancés depuis 1999. Le moment est venu de faire le bilan », estime-t-il. Pour notre interlocuteur, le Président a évoqué hier des slogans, sans annoncer des actions concrètes, ni définir les priorités». «Comment diversifier l’économie quand l’impôt payé par le commerçant et le producteur est le même», s’interroge-t-il, allusion au nouveau taux unique de l’IBS introduit dans la Loi de finances 2015.


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