Le Dauphiné Libéré, quotidien régional rhônalpin (sud-est de la France) est allé à la rencontre de Jacques Monségu, médecin français qui soigne Abdelaziz Bouteflika depuis plusieurs années. Le Président habituellement hospitalisé à l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce aurait alors choisi de se faire soigner à Grenoble suite à la volonté du cardiologue de quitter Paris pour la capitale des Alpes. «Partout où vous serez, j’irai » avait ainsi expliqué Bouteflika au professeur Monségu.
Un suivi médical prolongé qui a tissé des liens étroits entre les deux hommes
C’est dans la clinique mutualiste de Grenoble, qu’est transféré Bouteflika en novembre dernier. Revenant préalablement sur les performances techniques du centre hospitalier en matière de chirurgie cardiaque, Jacques Monségu s’est également entretenu sur sa relation singulière avec le chef d’état algérien : « J’ai commencé à suivre le président algérien il y a 10 ans. C’est particulier la médecine du cœur, il y a une symbolique puissante qui arrive à créer des liens très forts entre les soignants et les patients. Le cœur, c’est la vie « explique-t-il au quotidien français.
Le cardiologue reconnu, a même indiqué entretenir « des liens d’amitié avec le président algérien ». Il met ainsi un point d’honneur à réfuter quelques rumeurs persistantes entourant son état de santé et ses déplacements réguliers entre l’Algérie et la France.
Les hospitalisations de Bouteflika
Hospitalisé plus de quatre fois en France depuis 2005, l’état de santé du Président fait continuellement l’objet de spéculation et le manque de communication des autorités ne rassurent pas les Algériens. Les citoyens français aussi, prêtent une attention particulière au traitement fait à Bouteflika par les autorités de leur pays.
Le médecin revient donc sur son hospitalisation en novembre à Grenoble, le déploiement important des forces de sécurité sur les lieux ainsi que sur le traitement particulier fait au président algérien. « Contrairement à ce qui a été dit, un étage entier ne lui avait pas été réservé. Mais c’est vrai qu’en raison de sa qualité de chef d’État, avec la sécurité que cela exige, plusieurs chambres lui avaient été dédiées. Mais sa venue n’a annulé aucune des interventions programmées ces jours-là. ».
Concernant les informations erronées selon lesquelles Bouteflika s’est rendu à Paris ce mois-ci pour se faire soigner, il assure simplement que ces « rumeurs […] étaient de l’intox ! ».
