L’euro est échangé officiellement contre plus de 106 DA. Le taux de change sur le marché parallèle dépasse, pour sa part, les 160 DA pour un euro. Un coup dur pour les vacanciers algériens.
Pour passer des vacances en France, Espagne, Grèce ou Portugal, qui sont devenues des destinations très prisées par les Algériens ces dernières années, il faut carrément casser sa tirelire. Exemple : pour un voyage tout organisé d’une semaine en Espagne dans un hôtel 3 étoiles et en demi-pension, il faut compter pas moins de 185 000 DA pour une personne, ajouter à cela les dépenses qu’il faut effectuer une fois sur place.
Se rabattre sur d’autres destinations
Face à la hausse de l’euro, la solution est de se rabattre sur d’autres destinations, mais là encore les Algériens sont obligés de payer leurs vacances très cher ! Pour passer une semaine à Dubaï afin de fêter le nouvel an dans un hôtel 4 étoiles, les agences de voyage proposent des tarifs de pas moins de 160 000 DA. Pour une semaine à Marrakech au Maroc, à la même époque de l’année, il faut compter un peu plus de 120 000 DA. Les destinations les moins chères sont la Tunisie avec un tarif qui varie entre 25 000 DA et 40 000 DA, pour une semaine dans un hôtel 4 étoiles, et la Thaïlande avec des prix oscillant entre 70 000 DA et 85 000 DA pour la même période, toujours dans un hôtel 4 étoiles. Face à ces prix exorbitants, nombreux sont ceux qui se tournent vers le tourisme local.
Le tourisme local… Une alternative ?
Mais choisir le tourisme local pour faire des économies n’est pas toujours la bonne solution. Là encore, il faut prévoir un budget conséquent. Pour fêter le réveillon et la fête du Mawlid Ennabaoui (naissance du Prophète), les destinations varient entre Beni Abbas, Timimoune, Ghardaïa, Tlemcen. En somme, les Algériens ont plutôt le choix. Un vrai business est créé durant cette période. Exemple: Pour fêter le réveillon à Timimoune, il faut compter plus de 40 000 DA la personne pour cinq jours. Pour une semaine à Tamanrasset à la même période, il vous faudrait dépenser 90 000 DA par personne.
Les Algériens voyagent mal
Aux tarifs élevés s’ajoutent les conditions déplorables de transport. Les Algériens voyagent très mal. Par route, par bateau ou par avion, rien n’est facile. Les routes sont mauvaises et dangereuses. L’Algérie enregistre annuellement plus de 4 000 morts sur les routes. Les ports et les aéroports sont devenus de véritables forteresses où les voyageurs subissent plusieurs contrôles de police avant d’embarquer. Et les retards et les annulations de vols, surtout ceux d’Air Algérie, rendent pénible et compliqué tout déplacement dans les airs. Pour partir en vacances, il faut non seulement casser sa tirelire, mais avoir de la patience et prendre des risques.
