Nouvelles normes automobiles. Le gouvernement cède face aux lobbies

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Comme nous l’avions déjà signalé, les lobbies d’importateurs bloquent l’entrée en vigueur des nouvelles conditions d’importation de véhicules. Selon nos informations, le ministère de l’Industrie a finalement cédé à de puissants importateurs  hostiles au nouveau cahier des charges fixant les conditions d’importation de véhicules neufs, en reportant son entrée en vigueur à la mi-2016.

Incompréhension

 Initialement, le gouvernement avait accordé un délai d’un an aux concessionnaires pour s’y conformer. « Certains importateurs ont juré de bloquer le projet et ils ont réussi. Le gouvernement leur a accordé un délai de 18 mois pour se conformer aux nouvelles conditions, ce qui est énorme », déplore une source proche du dossier. « On ne comprend pas pourquoi le gouvernement a décidé de repousser l’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges de 18 mois, alors qu’une semaine suffit aux concessionnaires pour s’y conformer. Il a cédé aux pressions des lobbies. S’il veut lutter contre la surfacturation des produits importés et réduire les accidents de la route, la nouvelle réglementation doit entrer en vigueur sans délai », estime un concessionnaire automobile sous couvert de l’anonymat.

Sécurité et surfacturation

Les représentants des marques qui commercialisent des véhicules dépourvus d’équipements de sécurité ont pesé de tout leur poids pour retarder l’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges. Selon nos sources, le puissant et influent homme d’affaires Mahieddine Tahkout, importateur multimarques fait partie des farouches opposants à la nouvelle réglementation qui n’arrange pas les affaires de Peugeot Algérie et du groupe GBH (Citroën).

A moins d’un revirement, l’Algérie va continuer d’importer pendant deux ans des voitures non pourvues d’équipements de sécurité comme les airbags et l’ABS, ce qui représente un danger pour la sécurité routière alors que les accidents de la route font plus de 4000 morts par an. Des concessionnaires qui possèdent des sociétés écran à l’étranger, peuvent continuer à surfacturer, à transférer des devises en important des véhicules dans un contexte marqué par la chute des prix du pétrole.


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