Chute des prix du pétrole. Pas de plan d’urgence pour le gouvernement

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Comment le gouvernement algérien appréhende-t-il la chute des prix du pétrole ? Les rumeurs vont bon train. Certains prédisent la révision à la baisse du budget de l’État, d’autres misent sur le gel de certains projets d’équipement. Le gouvernement, lui, rassure les Algériens sur sa capacité à gérer la crise. Mais concrètement de quel marge de manœuvre dispose le gouvernement lorsque l’on sait que le projet de loi de Finances pour 2015 a été adopté par le Parlement et que le président s’apprête à le signer dans quelques jours ?

Ce même projet prévoit pour le budget d’équipement une hausse de 41% par rapport à 2014. La loi de Finances consacre également 30% du PIB aux transferts sociaux à travers, notamment, le soutien des prix de l’électricité, du gaz, de l’eau, des carburants et de certains produits alimentaires de base comme le pain, la semoule, l’huile, le sucre, etc.

Selon une source à l’Exécutif, le gouvernement est dans l’incapacité de revoir le projet de loi de Finances. « On ne peut pas effacer d’un trait de stylo les dispositions de la loi de Finances 2015 sachant que le texte a été approuvé par le Parlement », précise notre source. Si en cas de crise, le gouvernement, décide de revoir certaines dispositions de la loi de Finances, « il devra attendre juin 2015 pour élaborer une Loi de finances complémentaire (LFC) ».

Pourquoi le mois de juin? « Parce que tout simplement la loi de Finance 2015 entrera en vigueur durant les trois mois qui suivent sa publication dans le Journal officiel. Une LFC doit être examinée par le Conseil du gouvernement puis le conseil des ministres avant de descendre à l’APN pour approbation. Cela demande du temps », précise notre interlocuteur.

Les dépenses prévues dans la loi de Finances 2015 seront largement couvertes par le budget de l’État, assure notre source. « Il ne faut pas perdre d’esprit que cette loi se base sur un prix de référence de baril à 37 dollars », poursuit notre interlocuteur. Selon lui, il n’existe pas pour le moment sur la table de Sellal « une liste de projets à revoir ou à geler ».


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