La gestion des passeports, symbole du chaos bureaucratique

Passeport

L’augmentation du prix du timbre du passeport, qui passe de 2 000 à 6 000 dinars à partir du 1er janvier prochain, a eu pour effet de voir une ruée vers les daïras, et surtout les consulats à l’étranger, de citoyens voulant renouveler leurs passeports avant de voir le prix du timbre grimper en flèche.

Les mauvaises images diffusées dans les télévisions françaises et sur les réseaux sociaux de centaines d’émigrés algériens agglutinés aux entrées des consulats pour renouveler leurs passeports étaient évitables avec un peu plus de préparation de la part des autorités.

De manière plus significative, le tâtonnement sur le prix du timbre du passeport biométrique en dit long sur la capacité du gouvernement à gérer les affaires du pays. Outre qu’il soit difficilement concevable que le triplement du prix du timbre fasse le moindre bien aux caisses de l’État en 2015, la gestion de la hausse du timbre de passeport révèle aussi le manque de planification du gouvernement. Il est difficile à comprendre pourquoi il faut que la hausse soit effective dès le 1er janvier 2015, si peu de temps après que la décision ait été prise, le 29 octobre dernier.

Le bon sens aurait voulu qu’on attende jusqu’à 2016 afin que tout le monde puisse disposer de plus de temps afin que ce changement s’effectue dans les meilleures conditions et progressivement. D’autant plus que l’an prochain, virtuellement, tous les passeports algériens arriveront à échéance pour laisser place aux nouveaux passeports biométriques, comme l’exigent les instances internationales.

L’absence de préparation des services publics causera à n’en pas douter un degré d’encombrement et de congestion des daïras et consulats algériens encore jamais atteint. L’asphyxie bureaucratique nous attend.


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