Négociations avec le FMI : l’ancien ambassadeur d’Algérie à Genève répond à Michel Camdessus

FMI

Dans ses mémoires, Michel Camdessus, ancien patron du FMI, est revenu sur les négociations pour le rééchelonnement de la dette algérienne, au début des années 1990. Meghlaoui Hocine, ancien Ambassadeur et Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, lui répond. Nous publions sa réponse :

« Me référant  à votre article du 7 décembre intitulé ‘’Les deux tares de l’économie algérienne, selon l’ancien patron du FMI’’, je voudrais apporter les précisions suivantes concernant le lieu des négociations entre l’Algérie et le FMI :

Ces négociations, qui ont eu lieu en 1994 et non en 1993, devaient se tenir en principe à Alger, mais compte tenu de la situation qui prévalait dans notre pays, les fonctionnaires internationaux n’étaient pas autorisés à y séjourner. Le FMI a donc proposé et non imposé Paris où se réunit habituellement le ‘’Club de Paris’’.

J’ai rencontré à Genève messieurs Ahmed Benbitour et Abdelwahab Keramane, qui étaient respectivement ministre des Finances et gouverneur de la Banque Centrale; ils revenaient de Washington. Nous avons discuté du lieu des négociations. J’ai alors proposé que celles-ci se tiennent à Genève, au siège de la Mission permanente auprès de l’Office des Nations Unies. Cette proposition fut agréée par les autorités algériennes et par le FMI.

Je peux vous confirmer que toutes les négociations eurent lieu finalement au lieu indiqué ci-dessus, soit en ‘’territoire algérien’’ et non à Paris, et ce du début jusqu’à la fin ».


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