Abderrezak Mokri, président du MSP : « Le constat fait par l’Union européenne n’apporte rien de nouveau. Cela fait deux ans que nous interpellons les autorités algériennes, au moment même où les pays de l’UE savouraient les privilèges de l’Accord d’association mal négocié. En fait, c’est de leurs intérêts qu’ils se soucient ».
Sofiane Sekhri, porte-parole de Jil Jaddid : « Ce n’est pas quelque chose de nouveau. Les inquiétudes de l’UE sont logiques vu la situation du pays. Le Maghreb est un jardin pour l’UE et l’Algérie est au centre de ce jardin. Sur le volet économique, c’est l’anarchie. Malgré toutes les richesses du pays, on s’attend à des chiffres négatifs avec la baisse du prix du pétrole. Sur le volet politique, ce n’est plus un problème de gouvernance mais de vacance du pouvoir. On ne sait plus qui gouverne le pays ».
Mohamed Hadibi, chargé de communication d’Ennahda : « L’Union européenne est un partenaire et elle s’intéresse à ce qui se passe en Algérie. Nous partageons certaines de leurs préoccupations mais pas d’autres ».
Abdelaziz Rahabi, ancien diplomate et membre de l’instance de concertation et de suivi de l’opposition (ISCO) : « Ces confidences contrôlées faites aux journalistes reflètent la réalité de la position des Etats membres de l’Union européenne. Ils le font de cette manière pour préserver leurs relations bilatérales, leurs intérêts. Ce n’est pas un Français qui va exprimer ces préoccupations mais un Européen. Cela étant dit, je pense qu’il faut rappeler que c’est à la demande pressante de l’Algérie que l’Accord d’association a été signé en 2002. Zeroual avait refusé ».
Abdellah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD) : « Certes, on peut dresser un tableau extrêmement sombre de la situation. Nous avons des autorités qui ne regardent que leurs intérêts. Mais l’Occident ne s’intéresse, en Algérie ou ailleurs, qu’à ses propres intérêts. Il ne s’intéresse pas à la situation du pays ou des peuples ».
