Réunion cruciale de l’Opep : un accord de réduction de la production peu probable (Actualisé)

pétrole

Actualisé à 10h45. Le ministre de l’énergie Youssef Yousfi a lui déclaré ce jeudi que l’Algérie était disposée a réduire sa production de pétrole dans le cas où l’OPEP se déciderait à relever le cours du pétrole en baisse, selon l’agence Reuters.

La réunion des pays de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) se tient ce jeudi 27 novembre à Vienne en Autriche, dans un contexte marqué par une poursuite de la dégringolade des prix du baril. Les observateurs sont de plus en plus nombreux à estimer qu’aucun accord de réduction de la production ne peut être trouvé lors de ce rendez-vous, selon des informations des Echos et Reuters.

L’urgence est pourtant réelle avec un cours de pétrole à 76 dollars (le Brent coté à Londres, référence pour le pétrole algérien) alors qu’il frôlait les 105 dollars au début de l’été. L’Algérie comme d’autres pays se trouve coincée au milieu d’un bras de fer entre l’Arabie Saoudite, plus gros producteur de pétrole du monde, et les Etats-Unis, dont la production de pétrole a explosé récemment avec ses gisements de pétrole de schiste. L’Arabie Saoudite refuse de baisser sa production si les Etats-Unis ne font pas de même afin de ne pas risquer de perdre ses parts de marché en Amérique du Nord.

L’Arabie Saoudite, au même titre que les autres pays du Golfe, peut cependant subir sans problème une période prolongée de pétrole à bas prix. Ce n’est pas le cas de l’Algérie qui a établi dans sa Loi de finances de 2014 un cadrage du prix du baril autour de 90 dollars, et qui dépend quasi exclusivement des revenus pétroliers.

L’économie algérienne pourrait donc se retrouver en situation difficile si le statu quo se maintient et que le cours du pétrole continue de chuter. Une baisse durable des prix du baril pourrait également avoir des conséquences sur la politique sociale généreuse du gouvernement. L’Algérie dépense en effet près du tiers de son PIB dans les différentes subventions. « Cette année, nous allons avoir plus de 60 milliards de dollars de transferts sociaux et des dizaines de milliers de logements seront distribués », a révélé Amara Benyounes, ministre du Commerce, mardi dans un entretien à TSA.

 

 

 

 


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