Un proche d’Ali Haddad conseille à Louisa Hanoune « de fermer sa gueule »

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Louisa Hanoune s’attaque à nouveau à Ali Haddad. Après l’avoir accusé d’être derrière le limogeage du P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, la patronne du PT récidive en le comparant à Khalifa et Berlusconi.

Lundi soir, lors d’une émission sur EnnaharTV, Mme Hanoune a critiqué « la présence de sept ministres en exercice » lors du meeting organisé par Ali Haddad le 20 novembre à Alger pour clore sa campagne à la présidence du FCE. Ceci constitue selon elle « une dérive dangereuse et un précédent alarmant ».

« Berlusconisation »

Elle a poursuivi en indiquant que « le mélange entre l’argent et la politique n’avait jamais atteint le niveau qu’on voit ces derniers temps ». Parlant de « berlusconisation » de la vie politique, Mme Hanoune a critiqué le discours de Haddad qui « donnait des directives » tel « un premier ministre ou un ministre de l’économie » et a critiqué le fait que Haddad considère le secteur privé en ignorant complètement le secteur public. La Secrétaire générale a ajouté que Haddad « cherche à faire entrer [l’Algérie] dans la gueule du loup ».

Parallèle entre Haddad et Khalifa

Louisa Hanoune n’a pas hésité à faire un parallèle entre Ali Haddad et Rafik Khalifa et a critiqué son « ascension fulgurante ces dix dernières années » et s’est interrogée sur les méthodes d’enrichissement de M. Haddad « à base de contrats et transactions dans le secteur des travaux publics ». La porte-parole du PT a insisté sur le fait qu’elle « n’a aucun problème avec le secteur privé mais avec les oligarques » et a tenu à rappeler que M. Haddad « n’était pas membre du gouvernement » et qu’il « n’avait pas de pouvoir décisionnel ».

Mme Hanoune a enfin laissé entendre que les ministres présents penseraient peut-être que M. Haddad serait « celui qui nommera les ministres, qui distribuera les tickets » lors des remaniements ministériels.

« Mme n’a qu’à fermer sa gueule »

Les déclarations de Mme Hanoune ont soulevé un tollé au FCE. Mohamed Bairi, l’un des vice-présidents de l’Association patronale répond à la patronne du PT. « Louisa Hanoune n’a qu’à fermer sa gueule. Elle doit arrêter de diaboliser les chefs d’entreprises. On ne comprend pas ses attaques répétées contre Ali Haddad et on s’interroge pourquoi elle cible toujours et uniquement les investisseurs algériens », réagit-il dans une déclaration à TSA, ce mardi 25 novembre.

Le P-DG d’Ival et l’un des soutiens de la candidature de Haddad à la présidence du FCE, ajoute : « Si Mme Hanoune a des preuves sur des attributions illégales de marchés publics, elle n’a qu’à saisir la justice ».

« Haddad est un fédérateur »

Bairi défend Ali Haddad qui « prône le consensus ». « C’est un fédérateur et un rassembleur », insiste-t-il, en estimant que Mme Hanoune « se trompe d’époque et de génération ». « On n’est pas dans la confrontation et la destruction comme c’est le cas pour Louisa Hanoune. On prône le consensus », poursuit-il. Le vice-président du FCE juge « extrêmement grave » les accusations de Louisa Hanoune contre Ali Haddad, qui est selon lui « un créateur de richesses et d’emplois ».

Fonds de commerce

Le vice-président du FCE ne manque pas de taquiner la porte-parole du PT à la tête de son parti depuis sa création. « En 14 ans d’existence, le FCE a changé trois fois de président. Louisa Hanoune dirige son parti depuis sa création. Où est l’alternance ? Elle est très mal placée pour parler de démocratie et de patriotisme qui n’est le monopole d’aucun algérien ». Mohamed Bairi rappelle à Louisa Hanoune qu’Ali Haddad a déclaré qu’il ne faisait pas de différence entre le secteur privé et le secteur public. « Je conseille à Mme Hanoune de changer de fonds de commerce. C’est fini. Ce qu’elle dit ne tient plus la route. Aujourd’hui, c’est le secteur privé qui crée de la richesse et des emplois en Algérie », lance Bairi qui menace Louisa Hanoune de poursuites judiciaires à l’avenir.

Vidéo de l’émission : « Qadiya w Niqach » ( affaire et débat) du 25 Novembre 2014 avec Louisa Hanoune

 


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