Le président du RCD critique le clan de Oujda et tacle le FFS

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Le président du RCD, Mohcène Belabbas a tiré à boulets rouges sur le pouvoir et sur le FFS sans le citer. Revenant sur le soixantième anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération à l’ouverture du Conseil national du parti, M. Belabbas assène : « Nous savons maintenant que la confiscation de cette victoire du peuple algérien par le clan de Oujda, qui s’est imposé par la suite comme une caste antinationale, hypothèque le destin de notre Nation ».

Pour Belabbas, le clan de Oujda a conduit l’Algérie à la dépendance alimentaire à l’égard de l’étranger. « La répression érigée en mode de gouvernance, la totale dépendance de notre économie à l’égard des ressources en hydrocarbures et des importations y compris aux plans alimentaire et médical, se passent de tout bilan ».

« Guerre de positions entre le ministère de l’Intérieur et la DGSN »

L’Algérie s’enfonce actuellement dans une crise « profonde », « multiforme », « complexe » et « structurelle », qui « menace les fondements de l’État » et qui « n’épargne aucun secteur », estime le patron du RCD. Pour arguments, il cite notamment la protestation des agents de la police fin octobre à Ghardaïa et à Alger. Une fronde qui renseigne, selon lui, « sur la guerre de positions que continue de se livrer le ministère de l’Intérieur et la Direction générale de la sûreté nationale ». « Elle marque l’absence d’un arbitrage au niveau des plus hautes sphères de l’État. Ce vide qui risque de mener à l’irréparable au moment où les partis au pouvoir sont rejetés et totalement discrédités dans l’opinion », prévient-il.

Des aides à la Tunisie dictés par les puissances étrangères

Pour Belabbas, les positionnements géostratégiques du pays sont dictés « par les grandes puissances en contrepartie de leur silence sur les fraudes électorales du régime ». « Ce sont les puissances étrangères qui ont enjoint à l’Algérie d’effacer la dette irakienne et d’aider financièrement la Tunisie ; ces pays savent que nous n’avons aucun mérite dans ces actions. Cela pour dire que la souveraineté nationale est à reconquérir », lance encore Mohcène Belabbas, qui met en garde contre un éventuel engagement de l’armée algérienne en dehors des frontières. « Si les injonctions des puissances étrangères d’engager l’armée algérienne en dehors de nos frontières devaient aboutir, cela ne peut que précipiter la déliquescence déjà en cours », assure-t-il.

« Large convergence de l’opposition »

Mohcène Belabbas revient, ensuite, sur l’initiative de la CNLTD pour une transition politique. « Le RCD est engagé, depuis une année, dans une initiative singulière dans le cadre d’une large convergence de l’opposition pour recréer les conditions de l’exercice politique et hâter l’avènement d’un système démocratique », souligne-t-il. M. Belabbas a salué « les avancées salutaires » de la Tunisie « sur la voie de la transition démocratique entamée en 2011. » Et dit que l’exemple tunisien « Est là pour nous rappeler qu’il est surtout question de volonté politique et d’engagement collectif. Que de temps perdu par notre pays ! », note-t-il.

L’initiative du FFS… « une grossière sous-traitance »

Le président du RCD évoque l’initiative du FFS pour l’organisation d’une Conférence nationale du consensus mais sans citer le nom du plus vieux parti de l’opposition. « Les personnalités politiques et les acteurs de la société civile qui s’élèvent contre la tentative de sabordage de l’initiative de la CNLTD par le biais de nouvelles consultations politiques en vue de gagner du temps pour reconstruire un consensus interne au pouvoir marquent une nouvelle étape », indique-t-il. « L’échec de cette grossière sous-traitance signe le décalage et le manque de lucidité de ses acteurs », affirme M. Belabbas.


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