Le prix de la pomme de terre a pratiquement triplé en quelques mois pour atteindre aujourd’hui 100 dinars le kilogramme. Face à cette hausse, le ministère de l’Agriculture a procédé au déstockage de la pomme de terre conservée dans les chambres froides. Sans impact sur le marché.
Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection des consommateurs (Apoce), évoque un phénomène de spéculation, tout en pointant du doigt les propriétaires de chambres froides. « La pomme de terre frigorifiée ne rentre pas dans la chaîne du marché formel. Elle a son propre réseau informel », dénonce-t-il.
Le président de l’Apoce appelle l’Office national des fruits et légumes à jouer pleinement son rôle. « Cet outil de régulation a attendu que la pomme de terre atteigne 100 dinars pour décider de faire sortir de la pomme de terre stockée ce qui n’est pas normal. Il fallait faire des prévisions à l’avance », explique-t-il. M. Zebdi appelle le ministère de l’Agriculture à ouvrir une enquête pour comprendre où est passée la pomme de terre conservée dans les chambres froides.
M. Medjbar, président de la Commission nationale des mandataires de fruits et légumes, appelle également à l’ouverture d’une enquête. Selon lui cette flambée des prix est due à une pénurie « provoquée » pour maintenir les prix à un niveau élevé. M. Medjbar se demande où est passée la pomme de terre entreposée dans les chambres froides par le ministère de l’Agriculture durant le mois de juin et juillet passés. « Il ne faut pas pointer du doigt les commerçants car la pomme de terre décongelée n’est pas passée par le marché de gros », affirme-t-il.
