Fruits et légumes : hausse vertigineuse des prix à la veille de l’Aïd-El-Adha

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Les prix des fruits et légumes continuent leur flambée à l’approche de l’Aïd-El-Adha. Et la hausse a atteint un niveau très élevé, a-t-on constaté, ce mercredi 1er octobre, au marché Clauzel du centre d’Alger. La pomme de terre est cédée à 80 DA le Kilogramme contre 70 DA il y a deux semaines.  Les oignons et la tomate sont affichés à 70 DA alors qu’ils valaient respectivement 45 et 50 DA il y a encore quelques jours. Les prix des carottes et des courgettes ont presque doublé. Ils sont passés de 70 DA à 120 DA en l’espace de 15 jours.

L’un des marchands exposant de belles courgettes les proposent à 200 DA ! « Je les ai achetées à 120 DA au marché de gros, vous voulez que je les revende à combien ? » se plaint-il. Un consommateur semble étonné par les prix affichés. « J’ai lu dans la presse que c’était aux consommateurs de s’adapter aux prix du marché. Comment voulez-vous qu’on s’adapte à des prix pareils ? » déplore-t-il.

Les prix des fruits n’ont pas échappé à la règle. La banane est vendue à 190 contre 170 DA le kilogramme. Le prix des raisins est passé de 170 DA à 200 DA. Les poires et les pêches sont exposées à  180 DA.

Des brigades de contrôle « toute la semaine »

La hausse des prix des fruits et légumes à l’approche des fêtes n’est pas un phénomène nouveau. « La différence entre les prix des fournisseurs et ceux affichés par les commerçants est importante. Les commerçants profitent de ces occasions pour augmenter les prix », indique une source au ministère du Commerce qui a souhaité garder l’anonymat. Elle affirme que deux brigades de contrôle travaillent sans cesse pour contrôler les prix. « Ces brigades travailleront toute la semaine de l’Aïd », dit-elle. Mais les commerçants changent les prix ou ferment leurs magasins au passage des contrôleurs, indique notre interlocuteur.

Porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), El Hadj Tahar Boulenouar explique la hausse par l’augmentation de la demande. Car affolés par l’idée de pénurie, de nombreux consommateurs s’approvisionnent en grandes quantités. Il indique également que « beaucoup d’agriculteurs et chambres froides ont diminué leur approvisionnement parce que leurs employés sont rentrés chez eux pour l’Aïd ».

Les prix des légumes secs ont connu une importante hausse en deux semaines. Les lentilles sont affichés à 140 DA le kilogramme tandis que le prix des haricots secs varie entre 190 et 250 DA, selon les qualités. « Les prix des légumes secs ont augmenté de 40% en l’espace de 15 jours », affirme M. Boulenouar. Pour expliquer cette importante hausse, il affirme que ce sont les importateurs qui ont augmenté les prix suite à une forte demande des restaurants. « Quand les restaurateurs ont vu les premières pluies, ils ont commandé d’importantes quantités de légumes secs ». Pour M.Boulenouar, cette raison n’est pas valable. « Les prix de ces produits n’ont pas augmenté sur les marchés internationaux. Si on augmente les prix à chaque fois que la pluie tombe, on ne va pas en finir. »


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