Le ministre des Finances, Mohamed Djellab, défend le projet de Loi de finances 2015. « Dire que le projet de loi de finance 2015 sanctionne les couches sociales dévalorisées est une lecture erronée du texte», a-t-il déclaré à la presse ce mercredi 29 octobre, en marge de l’adoption du texte par la Chambre basse du Parlement. Le ministre rappelle « que rares sont les pays qui consacrent 30% du PIB aux transferts sociaux ». « L’Algérie le fait », ajoute-t-il. Le ministre revient sur la grande polémique autour du prix du passeport biométrique, affirmant que le gouvernement a fait « des concessions» en validant le prix de 6 000 DA.
Le ministre donne sa propre version en ce qui concerne les mises en garde du FMI sur la rationalisation des dépenses publiques, en estimant que cette institution a jugé bonnes « les performances de l’économie nationale ». « Maintenant, dans chaque économie émergente, la prudence est toujours de mise », concède-t-il. Le projet de LF 2015 présenté aux députés, poursuit-il, obéit au souci « de diversifier l’économie nationale et de s’ouvrir sur les investissements étrangers ».
Sur l’abrogation avec effet rétroactif de l’article 87 bis, le ministre refuse de se prononcer. « Ce dossier engage aussi bien le gouvernement que le secteur économique et l’administration», a-t-il dit.