Condamné à la prison, un réfugié syrien risque l’expulsion, selon Amnesty

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Un jeune réfugié syrien « risque désormais d’être renvoyé de force » de l’Algérie vers son pays « où il pourrait subir de graves atteintes à ses droits », a alerté, ce mercredi 29 octobre, Amnesty international Algérie dans un communiqué. « Les autorités algériennes s’apprêteraient à expulser de force un réfugié syrien âgé de 18 ans, celui-ci étant entré en Algérie sans papiers officiels », affirme l’ONG.
Fuyant la guerre en Syrie, Moustapha Albakkor est parti en Turquie où il a été reconnu comme réfugié par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avant de rejoindre l’Algérie en août dernier. « Le jeune homme a été appréhendé le 18 août et placé en détention à l’Institution pénale d’El Oued, dans le nord-est du pays », explique AI.
Le 12 octobre, Moustapha Albakkor est condamné « à une peine d’un an d’emprisonnement et à une amende de 50 000 dinars » pour « être entré dans le pays avec de faux documents de voyage », selon l’ONG. « L’audience en appel est prévue pour le 5 novembre prochain», souligne-t-elle.
« Peu après son arrestation, il a été informé par une source officielle que l’ambassade de Syrie discutait avec les autorités algériennes de son expulsion », poursuit AI en indiquant que les proches du réfugié n’ont pas pu lui rendre visite pendant plus de deux mois.
Amnesty international appelle les ministres de la Justice et des Affaires étrangères à ne pas renvoyer de force le jeune réfugié et « lui permettre de recevoir régulièrement des visites de sa famille ». L’organisation les appelle également à « respecter les obligations de l’Algérie de fournir une protection internationale aux personnes fuyant les graves atteintes aux droits humains et le conflit armé en Syrie »


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