Des députés du Sud plaident en faveur de l’ouverture des frontières avec le Mali et la Libye

img905²

«Nous sommes dans le besoin d’ouvrir les frontières, mais cela ne pourra pas se faire sans le retour de la sécurité et de la stabilité ». Ces propos ont été tenus, en début de semaine, par Abdelmalek Sellal devant les élus locaux et les notables à Bordj Badji Mokhtar et In Gezzam. Le gouvernement a fait son choix. Mais il n’est pas sûr que sur le terrain, cette option soit approuvée par les habitants des régions frontalières.

L’argument sécuritaire avancé ne convainc pas. Hamia Mostpha, député du FLN, originaire d’Illizi, estime que « rien ne justifie la fermeture des frontières avec la Libye ». « Après les attaques contre le site gazier de Tiguentourine, l’armée s’est fortement déployée tout au long des frontières. Je peux même affirmer que nos frontières avec ce pays voisin sont sécurisées à 100%. Aucun terroriste n’est en mesure de franchir le territoire algérien », affirme-t-il.

Un avis partagé par Salem Déhimi, député de la wilaya de Tamanrasset, élu sur la liste de l’Alliance verte. Sans détour, il qualifie la fermeture des frontières « d’erreur ». Et pour cause : « La fermeture des frontières favorise l’activité parallèle ». Il assimile ce qui se passe de l’autre côté des frontières « à un drame ». « Nous avons des familles en Libye, au Niger qui souffrent. Elles sont Isolées, privées de soins, de nourriture et d’aide », explique le député.

Selon lui, le gouvernement doit prendre en considération « l’aspect humain» de la crise. «J’ai été personnellement contacté par une étudiante libyenne qui vit en Égypte. Elle voulait que j’intervienne auprès des autorités algériennes pour lui faciliter l’accès à son pays à travers les frontières terrestres algériennes sachant que l’aéroport de Tripoli est fermé et que la Tunisie a fermé le poste frontalier de Ras Jeddir. Mes tentatives sont restées vaines. L’étudiante n’a pas pu rejoindre sa famille».

Pour notre interlocuteur, les autorités algériennes doivent prendre en considération les besoins des familles dans la région. Il propose, pour commencer, « de limiter l’ouverture des frontières à quelques heures par jour ».


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici