Football : Raouraoua règle ses comptes avec Hannachi

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L’épisode Hannachi – FAF est un feuilleton qui n’en finit pas. Dans un communiqué rendu public, dimanche 19 octobre, la FAF répond aux accusations du président Hannachi : « Ces derniers jours, le président de la JSK s’est consacré à travers les médias, et notamment…égyptiens, à déverser des mensonges énormes et des contre-vérités, dont il est seul, dans le milieu du football, à avoir le secret. De surcroît, depuis le pays des Pharaons, il s’est érigé en « historien » de la Guerre de libération nationale, confondant son rôle de président d’un club de football avec celui d’un homme politique » peut-on lire sur le site de l’instance fédérale.

« Hannachi n’a pas de mandat politique pour représenter la Kabylie »

La FAF reproche au président Hannachi de ne pas se limiter à son rôle de président de club lorsqu’il se trouvait au Caire dans le cadre du match amical entre la JSK  et le club de Zamalek : « Il (Hannachi) a oublié qu’il n’a pas de mandat politique pour représenter la Kabylie et encore moins de compétences pour évoquer son histoire et ses héros que toute l’Algérie connaît et qu’il aurait dû, notamment à l’étranger, observer l’obligation de réserve à laquelle il est tenu… », ajoute le même communiqué.

« Le président de la JSK ignore volontairement les règlements consacrant la responsabilité du club »

La FAF a également abordé la mort de l’attaquant camerounais de la JS Kabylie tué par un jet de projectile (août dernier NDLR). L’instance fédérale estime que le président du club kabyle ignore « volontairement » les règlements concernant la responsabilité du club dans l’organisation des matchs.

« C’est la FAF qui a payé le transfert de la dépouille d’Ebossé »

La FAF avoue ne pas comprendre les déclarations du président Hannachi au sujet de la mort d’Albert Ebossé : « Il aurait même déclaré selon la presse que feu Ebossé est décédé de crise cardiaque, au moment où le Procureur de la République confirmait officiellement les causes du décès du joueur ». Le communiqué affirme, par ailleurs, que c’est la FAF qui s’est chargée du transfert de la dépouille de feu Ebossé : « Pour les obsèques du joueur décédé, il se vante d’avoir envoyé 15 000 €, oubliant de citer que la FAF a dû payer le transfert de la dépouille et les billets d’avions de toute la délégation qui s’est rendue au Cameroun ».

« Pourquoi la FAF aurait à s’acquitter des dettes détenues par les joueurs étrangers sur des clubs ? »

La FAF ne  semble pas comprendre l’incapacité du club à régler ses dettes notamment celles qu’il doit au joueur Dabo : «  Concernant l’affaire du joueur étranger Dabo, à qui la Commission de discipline de la FIFA demande de payer ses arriérés, plus des amendes depuis très longtemps, pourquoi aurait-il demandé à la FAF de se substituer à son club pour régler cette affaire et pourquoi la FAF aurait à s’acquitter des dettes détenues par les joueurs étrangers dans leurs clubs ? La JSK paye bien en devises des joueurs et entraîneurs étrangers. Elle a également payé tous ses stages à l’étranger en devises et pourquoi ce président ne pouvait-il donc pas payer les salaires et amendes de la FIFA de M. Dabo en devises ? Dans les délais demandés ? », s’interroge l’instance fédérale.

« Hannachi devra répondre devant la Commission de discipline »

La FAF estime que ce n’est pas concevable du moment que le club n’est pas en manque de ressources financières : « Et pourtant, le club dispose annuellement de ressources financières très appréciables. À titre d’exemple, pour l’année en cours, les ressources du club sont les suivantes :

-Sponsoring Ooredoo : 14 milliards, Coupe d’Algérie : 3 milliards, Droits TV : 3 milliards, Subvention ministère des Sports : 2,5 milliards, Total : 22,5 milliards. À ces 22,5 milliards de centimes, il faut ajouter les autres montants émanant d’autres sponsors, de publicité etc. Et la prise en charge par l’État du transport des équipes ».

Enfin, la FAF se dit désolée de cette situation : « Nous constatons hélas qu’à chaque fois pour cacher ses problèmes et insuffisances dans la gestion du club, ce président s’attaque aux instances du football versant dans l’invective allant jusqu’à la calomnie ».

Le président Hannachi devra donc « répondre devant la Commission de discipline, pour tous ses actes inacceptables », conclut le communiqué.


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