L’opposition accuse le pouvoir d’être responsable de l’insécurité

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L’opposition a accusé, ce jeudi 25 septembre, le pouvoir d’être responsable de l’insécurité dans le pays au lendemain de l’annonce de  la décapitation du touriste français enlevé en Kabylie par des terroristes. Réunis aujourd’hui à Alger, les membres de l’instance de concertation et de suivi de la CNLTD  ont fortement condamné l’assassinat d’Hervé Gourdel. Ils ont averti le pouvoir de « ne pas se laisser guider par des plans et coalitions suspectes guidées par des agendas étrangers ».

« Je condamne avec la plus extrême vigueur ce crime terroriste qui ne suscite en nous que de profonds sentiments d’indignation. Le peuple algérien a payé, par le passé, un lourd tribut à ce fléau et continue régulièrement d’être victime de ses agressions et de ses forfaits », a dénoncé Ali Benflis, l’un des membres de cette instance.

Ali Djedi, membre fondateur de l’ex-FIS, a également condamné l’acte. « Je présente toutes mes condoléances à la famille de la victime », dit-il.

Pour Djilali Sofiane, président de Jil Jadid, « le peuple algérien est en train de payer les décisions de ceux qui ont choisi le quatrième mandat ». Il explique que cet assassinat véhicule « une mauvaise image de notre pays ». « Le ministre des Affaires étrangères disait que l’Algérie est un pays qui exportait la stabilité. Il vient d’avoir la réponse. En réalité, c’est un pays qui ne gère plus rien », ajoute-t-il.

Pour Abdelaziz Rahabi, ancien diplomate, « la vacance du pouvoir algérien et l’absence du Président de la scène politique a affaibli le pays ». Concernant le manque de communication institutionnelle, M.Rahabi dit qu’il n’a pas été étonné. « Le gouvernement n’a pas d’expérience dans la gestion de crises », explique-t-il.

Outre la dénonciation de l’assassinat de Gourdel, l’instance de concertation et de suivi a condamné « les mesures répressives » prises par le pouvoir public dans le domaine des médias, notamment en « politisant l’instance de régulation de l’Audiovisuel ». Suite à cette réunion, l’instance a également décidé d’adresser une lettre au peuple algérien et réitère son attachement à une transition démocratique.

ma


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