Deuxième phase du dialogue inter-malien : la délicate mission d’Alger

cartemali

La deuxième phase des négociations entre Bamako et les Mouvements armés du nord du Mali a commencé, ce lundi 1er septembre, à Alger. S’exprimant  à l’ouverture de la séance devant les parties maliennes et les représentants d’Organisations internationales et régionales, Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères a estimé que « l’Histoire n’a pas toujours été clémente mais nous avons l’opportunité d’ouvrir un nouveau chapitre qualitatif ».

Intégrité territoriale

En tant que médiateur, la mission d’Alger s’annonce délicate. Le statut du nord du Mali constitue, toujours, le principal point de divergence entre Bamako et les Mouvements rebelles de l’Azawad. Les deux parties campent sur leurs positions. Dans son discours, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a rappelé l’importance de l’intégrité territoriale de son pays.

« Dans le domaine de la défense et de la sécurité, il nous faut trouver un schéma idéal pour défendre notre pays contre la menace extérieure », a-t-il déclaré en évoquant, ensuite, le redéploiement des forces de sécurité sur l’ensemble du territoire. M. Diop a, également, rappelé que des efforts ont été fournis par les précédents gouvernements même s’il reconnait qu’ils étaient « insuffisants. » « Notre développement et notre sécurité dépendent d’abord de nous », a-t-il lâché.

« Pour un Grand-Mali »

« Nous respectons l’intégrité territoriale du Mali dans le cadre de l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 et nous respectons le caractère laïc et républicain du Mali depuis l’accord du 18 juin 2013. Cela ne veut pas dire que nous ne construirons pas le Grand-Mali dont j’ai toujours parlé », a lancé, ensuite, le président de la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA), Ibrahim Ag Mohamed Assaleh.

« Pourquoi, je dis le Grand-Mali ? Il y a le Grand-Iraq, le Grande-Espagne et j’en passe. Il faut avoir le courage de faire la paix, et pour la faire il faut pouvoir se dire les quatre vérités en face », a insisté l’intervenant en appelant toutes les parties à être responsables. Si la paix est nécessaire et urgente aujourd’hui, elle « ne se fera pas à n’importe quel prix », selon lui.

Les pourparlers inter-maliens se feront dans le cadre de quatre groupes : le premier est chargé des questions politiques et institutionnelles, le deuxième des questions relatives à la sécurité et la défense, le troisième est chargé des questions relatives au développement économique et social et le quatrième de la réconciliation nationale.

Ces négociations devraient aboutir avant la tenue de la plénière qui devrait avoir lieu à partir du 7 octobre.


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