Fièvre aphteuse : premières conséquences sur les prix de la viande

viande bovine

La fièvre aphteuse commence à impacter les prix de la viande. Le kilogramme de viande ovine connait une hausse de 100 DA, a-t-on constaté ce mardi 19 août au marché Clauzel dans le centre d’Alger. Elle est cédée à 1 450 DA le kilo contre 1 350 DA, il y a quelques jours. À l’origine, une décision du ministère de l’Agriculture. « Le prix a augmenté au niveau des abattoirs après l’instruction du ministre de l’Agriculture de fermer les marchés à bestiaux à cause de la fièvre aphteuse », explique un boucher, rencontré sur place.

Dans les abattoirs, la viande ovine est passée de 1 250 DA le kilogramme à 1 300 DA, selon notre interlocuteur. Comme les moutons ne sont pas touchés par la maladie, alors les bouchers répercutent la hausse des prix sur les clients. Ce n’est pas le cas pour la viande bovine. Les bovins sont touchés par la fièvre aphteuse qui sévit dans le pays depuis début août. Le prix de la viande bovine n’a pas baissé, en dépit de la baisse de l’offre en raison de l’abattage des bovins atteints par la maladie.

Méfiance des consommateurs

« L’abattage massif des bêtes atteintes a engendré une hausse de l’offre de viande sur le marché, mais la diminution du nombre de têtes bovines va provoquer une baisse de l’offre de bovins et une hausse des prix de la viande », explique un autre boucher. Pour le moment, le prix de la viande bovine reste stable chez les bouchers ; 1 350 DA le kilogramme. Et pourtant, son prix a augmenté dans les abattoirs. « Le prix de la viande bovine a augmenté de 50 DA, soit 780 DA le kilogramme, dans les abattoirs à cause de la rareté de cette dernière depuis l’apparition de la fièvre aphteuse », affirme un boucher. Mais les commerçants n’osent pas non plus augmenter les prix en raison de la méfiance des consommateurs vis-à-vis de la viande bovine. « Les gens ont peur d’acheter de la viande bovine. Si nous augmentons les prix, nous serons perdants », explique le même boucher.

Le 6 août, Mohammed Tahar Ramrem, membre du bureau de la Commission nationale interprofessionnelle de viande rouge à la wilaya d’Alger, avait prévenu que les prix de la viande allaient augmenter. Il avait expliqué à TSA que chaque bête abattue engendre une diminution de la quantité de viande produite, ce qui se répercutera « inévitablement » sur  la production nationale.


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