Bouteflika s’apprête à remanier le gouvernement

2669166-3771235

La rentrée politique se fera plus tôt que d’habitude pour le gouvernement. Des changements sont sur le point d’être opérés au niveau de l’Exécutif. Selon nos informations, le président Abdelaziz Bouteflika prépare un remaniement du gouvernement durant la deuxième quinzaine du mois d’août. « L’annonce sera faite au terme des congés des ministres », précise notre source. La majorité des ministres se reposent du 2 au 12 août. Mais le crash d’un avion d’Air Algérie, le séisme qui a ébranlé la capitale vendredi et le sommet Afrique-États-Unis ont contraint trois ministres ; en l’occurrence  Amar Ghoul, Tayeb Belaïz et Abdesslam Bouchouareb, à reporter leurs vacances.

Selon nos sources, cinq ministres devraient quitter le gouvernement. Il s’agit de Tayeb Belaïz, ministre de l’Intérieur, Youcef Yousfi, ministre de l’Énergie et Abdelouahab Nouri, ministre de l’Agriculture. Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem « devraient,  eux aussi, perdre leurs portefeuilles de ministres-conseillers », selon les mêmes sources.

Le  départ de  Belkhadem était déjà annoncé dans les coulisses depuis quelques temps. Depuis sa désignation comme ministre d’État, l’ancien Secrétaire général du FLN paraissait isolé. Le Président ne lui a confié aucune mission officielle à l’étranger. Contrairement au président du Sénat, Abdelkader Bensalah, au Premier ministre Abdelmalek  Sellal ou encore à Larbi  Ould Khelifa, président de l’APN. Malgré sa désignation au sein du gouvernement, Belkhadem n’a pas mis entre parenthèses ses ambitions politiques personnelles. L’homme veut récupérer le FLN et ses adversaires l’accusent de vouloir, derrière cette manœuvre, se positionner comme le candidat de l’ex-parti unique à la prochaine présidentielle.

Contrairement à lui, Ouyahia semble avoir tourné la page du RND. Le Commis de l’État se consacre à ses missions officielles. Sur son bureau le dossier politique le plus important de cette rentrée ; la révision de la Constitution. Ouyahia, fidèle à lui-même, reste réservé et se met à l’écart des conflits politiques. S’il perd son poste de ministre-conseiller, Ouyahia préservera son poste du chef de cabinet de la présidence de la République.

L’autre départ, qui était  prévu déjà depuis quelque temps, est celui de Tayeb  Belaïz. Le ministre de l’Intérieur était annoncé partant déjà lors du dernier remaniement ministériel, opéré en mai. D’abord pour des raisons de santé. Mais, selon nos sources, « Belaïz est tombé en désaccord avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au sujet de la gestion de la crise qui ronge la ville de Ghardaïa ». Cette crise s’envenime et dure surtout dans le temps.

Par ailleurs, le limogeage du P-DG  de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, semble avoir précipité la chute  du ministre de la tutelle, Youcef Yousfi. Le départ de Zerguine est lié notamment au paiement de factures litigieuses en instance depuis l’époque de l’ancien ministre de l’Énergie Chakib Khelil, limogé en 2010, après l’éclatement du scandale de corruption à Sonatrach.

Quant au ministre de l’Agriculture, son éviction est en relation avec sa gestion du secteur avec l’apparition, ces derniers jours à l’est du pays, de la fièvre aphteuse, le recul de la production de céréales…


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici