Le ton monte au FLN. Des cadres du parti menacent de poursuivre en justice l’ancien coordinateur Abderrahman Belayat pour « ses déclarations mensongères » et « usurpation de fonction ». Dans une déclaration à TSA, Tahar Khawa, le chef du groupe parlementaire du FLN dénonce les propos tenus jeudi 31 juillet par M. Belayat dans les colonnes du journal El Khabar.
« Il (Belayat) prétend avoir le feu vert du président Abdelaziz Bouteflika pour convoquer une session extraordinaire du Comité central en vue d’élire un nouveau secrétaire général », rappelle M. Khawa. Et de s’interroger : « Il dit avoir l’appui de 250 membres du Comité central. Pourquoi alors n’a-t-il pas convoqué encore cette réunion ? » Pour notre interlocuteur, Belayat « ment ». « Il n’a l’appui de personne, surtout pas celui du président Bouteflika ».
L’entourage du secrétaire général, Amar Saâdani, semble irrité par les tentatives d’impliquer le président Bouteflika dans le conflit qui oppose la direction du parti à Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier a été le premier à avoir évoqué le nom du Président. Dans une interview accordée à El Bilad TV le 18 juillet, M. Belkhadem avait affirmé que le président Bouteflika était favorable à l’inscription de l’élection d’un nouveau secrétaire général à l’ordre du journal du dernier Comité central qui s’est tenu à l’Aurassi. De plus, Bouteflika aurait, selon Belkhadem, exigé la présence de tous les membres du Comité central, « y compris ceux suspendus ».
Des affirmations démenties à l’époque par la direction du FLN, et aujourd’hui par Tahar Khawa : « Le Président n’a même pas besoin de parler. S’il voulait un autre secrétaire général et un autre Comité central, tout le monde l’aurait su et appliqué », estime-t-il. Pour M. Khawa, Abderrahmane Belayat est « poussé par des parties dont les ambitions sont connues ». D’ailleurs, il avertit que « ses acolytes » seront aussi poursuivis par la justice et dans les meilleurs délais, s’ils ne cessent leur campagne.
