Premier jour de ramadhan pour les supporters algériens au Brésil

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Toutes les dispositions nécessaires pour le jeûne ont été prises dans les hôtels de la ville de Camboriu (Sud du Brésil) où de nombreux supporters algériens sont hébergés. Le petit déjeuner a été servi de 4h à 5h du matin, correspondant à l’imsak, alors que le dîner sera servi à  partir 17h30, heure de la rupture du jeûne dans la ville.

À Curitiba, située à 200 km au nord de Camboriu, les supporters vivent aussi à l’heure du ramadhan. La veillée a été un peu plus tardive que d’habitude, hier soir. Et le groupe d’une quarantaine de supporters s’est déjà entendu avec un restaurant libanais pour la rupture du jeûne. « Un grand buffet, avec chorba, viande, lasagnes entre autres choses pour 40 reals » (1 300 DA), nous dit Ali, à l’initiative de ce rendez-vous.

Jeûner au Brésil ne dérange pas les supporters qui sont prêts à tout pour soutenir l’Équipe nationale. « Où est le problème ? On jeûnera tout le ramadhan ici, s’il le faut. Le plus important, c’est que notre équipe gagne », nous dit un fan. Islam est, pour sa part, content de pouvoir jeûner au Brésil, mais avoue que la chorba et bourak de sa maman lui manquent. Même chose pour Fella : « C’est la première fois que je jeûne loin de ma famille, ce n’est pas évident, mais ça restera un bon souvenir ». Chacun se prépare à sa manière. Nombreux sont ceux qui ont téléchargé une application « Adhan », pour connaître les horaires de rupture de jeûne ici. D’autres ont pris d’assaut le supermarché, alors que certains programment de faire la prière en groupe.

Mais un dilemme se pose devant les supporters à Camboriu. Vont-ils jeûner le jour du match ou pas ? La journée s’annonce compliquée, ils feront un trajet de plus de 10h et ils seront au stade lors de la rupture du jeûne. Certains estiment qu’il sera impossible de ne pas se nourrir vue la fatigue du trajet et les conditions dans lesquelles ils seront. D’autres expliquent qu’ils jeûneront tout de même.

Les supporters préoccupés…

La  préoccupation majeure des supporters dans cette station balnéaire est le manque d’information sur le programme de demain. « Quand est-ce qu’on partira au stade ? Où sera-t-on hébergé ? » Ces questions sont sur toutes les lèvres. « On ne sait pas si on quittera cette ville ou non. Si on démarre la nuit ou le matin. C’est le flou », se plaint Amine.

Chacun essaie d’obtenir des informations du réceptionniste de l’hôtel. Une employée essaie d’expliquer : « Peut-être que vous reviendrez à cet hôtel pour y passer trois jours de plus, mais il est aussi  possible que vous changiez de ville ». Face à ce flou, les rumeurs s’installent. Et à chacun sa version des faits. « Nous allons démarrer la nuit et prendre nos bagages pour aller dans la ville de Gramado », disent certains. D’autres expliquent que « les supporters démarreront à 6h du matin pour revenir à la fin du match dans la même ville ». Zouhir soupire : « On ne sait plus qui croire », résume-t-il.

Après la qualification de l’Algérie, l’opérateur mobile Ooredoo avait annoncé qu’il prendrait en charge les frais de 2 000 supporters algériens au Brésil, ce qui en a soulagé plus d’un. « Comme ça, on est sûrs de rester », dit un supporter lorsqu’il apprend la nouvelle. Chargé de l’organisation, le groupe Touring Voyage n’a pour le moment communiqué aucune information. « On espère au moins avoir les billets de stade », dit Mohammed, la cinquantaine. « Ils sont sûrement dépassés. Et c’est normal vue toute la logistique qu’il y a derrière », essaie de rassurer un jeune supporter.

En dépit du jeûne, de la fatigue et du flou actuel, les supporters sont heureux de pouvoir apporter leur soutien aux Verts. « Peu importent les conditions,  nous serons là pour eux et nous les aiderons à avoir la volonté et le courage. », s’enthousiasme Amar.


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