Du plaisir, du plaisir, encore du plaisir

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L’équipe de France a encore des progrès à faire pour parvenir en finale de ce Mondial brésilien. Même réduits à 10, les Équatoriens ont réussi à tenir en échec les bleus de Didier Deschamps.  Mais l’essentiel est la qualification pour les huitièmes de finale, et la première place du groupe E.

Pas d’emballement

La France n’est pas favorite de la Coupe du monde. Toutefois, elle peut rêver à un beau parcours. Le sélectionneur français ne prenait pas grand risque à faire tourner son effectif. L’absence de Valbuena, de Cabaye et d’Evra a fait défaut dans la fluidité en milieu de terrain et dans la finition. Dorénavant, il sait que ce sont les résultats qui guideront la formation de l’équipe. La victoire est impérative sous peine de s’épuiser dans les prolongations ou, pire, de subir l’épreuve aléatoire des tirs au but.  Lors du prochain tour, la France affronte le Nigeria. La première équipe africaine qualifiée pour le second tour de la compétition, domine le football africain avec régularité et constance. Gageons que les Fennecs les rejoindront ce soir, c’est à leur portée.

Maintenant les Verts

Ce soir, l’Algérie joue face à la Russie, un match symbole. Gagner et elle accède aux huitièmes de finale. Un échec serait une déception, mais nous nous souviendrons que les joueurs de Vahid Halilhodžić y ont mis la manière. Si elle passe ce 1/8 de finale, l’Algérie retrouvera l’Allemagne, et en ¼ de finale la France. On salive d’avance de plaisir à cette perspective sportive, mais on ne peut ignorer que certains lui donnent, d’abord, une dimension politique. Décidément, on ne dira jamais assez à quel point le football est le miroir des contradictions de nos sociétés, et parfois un terrain facile pour attiser la haine. Sur le Web circule des propos insoutenables et des manipulations ignobles. Les tentatives de faire s’affronter divers groupes sociaux dans l’hexagone ne fonctionnent pas, pour une raison simple : chacun de ceux qui vivent en France cherche avant tout dans ce Mondial brésilien à partager du plaisir. L’attachement affectif ou patriotique, à l’équipe de France ou à l’équipe d’Algérie, et parfois pour les deux, est une réalité sociale qui transcende les représentations conventionnelles qui assigne chaque citoyen à une seule allégeance. La mondialisation est passée par là, et ce qui domine aujourd’hui c’est la marchandisation du jeu que nous aimons tant. Le reste est l’expression de haine, trop, recuite pour ne pas être suspecte.

Zidane, une icône

Le football est plus répandu que la démocratie à la surface de la terre, on ne peut que le regretter. Nous pouvons également regretter que le football aujourd’hui est un vecteur de l’économie de marché, et c’est sur ce segment que les vrais enjeux sont à l’œuvre, et que les nations européennes affrontent le reste du monde pour tenter de maintenir leur domination. Les responsables politiques eux, comme souvent, sont à la traîne, Zidane est plus connu qu’Obama, Hollande ou Poutine. Une icône planétaire face à des enjeux qui le dépassent.

 


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