Une nouvelle page

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Après la fin des huitièmes de finale du Mondial brésilien, parmi les huit équipes qualifiées pour les quarts de finale : quatre sont sud-américaines et quatre européennes. Il y a au moins deux bonnes surprises, Costa Rica et Colombie, pour le reste il s’agit d’un rappel de la hiérarchie du football mondial. Même si le Brésil s’est hissé jusque-là, il n’a pas été flamboyant. La France a fourni une prestation en demi-teinte face au Nigeria. Quant  à l’Argentine, elle ne doit de se retrouver dans le gotha que par la grâce de sa vedette Messi.

Une nouvelle ère

Ce Mondial-2014 laissera beaucoup de belles choses gravées dans nos mémoires. Dans le langage sportif, on parle de « la peur de gagner », une forme singulière de manque de confiance.  L’équipe nationale d’Algérie a, peut-être, vécue cette situation. C’est un sujet qui dépasse le cadre du sport. Nous avons tous intériorisé des idées plus ou moins justes, ou plus ou moins pertinentes. Des préjugés, et des clichés, qui sont très largement partagés dans toutes les sociétés. Pourtant, il y a loin de la perception à la réalité. Prenons l’exemple du Brésil. Tout le monde, bien avant le début de la compétition, présentait l’organisateur du Mondial comme ultra favori. Depuis toujours, c’est une grande Nation de football, et pourtant ni ses institutions, ni son économie, ni ses dirigeants politiques ne sont des modèles d’exemplarité. Le Brésil a changé, beaucoup changé depuis 40 ans. Il s’est modernisé, démocratisé et est devenu un acteur incontournable dans les relations internationales. Aucun gouvernement brésilien ne peut ignorer la fonction sociale de ce sport dans la société, c’est pour cette raison qu’il est un enjeu majeur, et que les moyens de la fédération brésilienne sont considérables.

À l’autre bout du spectre sportif, il y a les grands pays européens, comme la France, qui ont mis très longtemps à réagir et à mettre en œuvre une politique du sport qui fait aujourd’hui de l’Hexagone un pays présent dans toutes les grandes confrontations sportives.

L’avenir

Il n’y a aucune raison pour que l’Algérie ne devienne pas un grand pays de sport. Une ère nouvelle s’ouvre, une nouvelle page doit être écrite. Les commentaires, et les appréciations sur les Fennecs sont de l’avis général très positifs. Il faut profiter de cet élan, construire, organiser, administrer et investir dans l’avenir.  Les dirigeants algériens seraient bien inspirés de se tourner vers cette équipe qui incarne une Algérie d’aujourd’hui ; ouverte, moderne, solidaire, et fière de ce qu’elle représente. Rien ne serait plus positif que d’envoyer un message au pays à travers les Fennecs. La ferveur qui précède le retour de l’EN à Alger, en dit long sur le besoin de représentation positive dont a besoin tout un peuple.

 


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