Tahar Khawa, président du groupe parlementaire du FLN : « Saâdani a été élu et le Président sait que le FLN va bien »

khaoua

Une session ordinaire du Comité central du FLN s’ouvre le 24 juin. Des membres du Comité central souhaitent que l’élection d’un nouveau secrétaire général du parti soit à l’ordre du jour de la réunion…

Tout d’abord, je reproche  à ces voix de s’exprimer à l’extérieur des instances du parti. Cette attitude ne témoigne aucunement d’un comportement  et d’agissements de vrais militants qui aiment leur parti et qui obéissent automatiquement à ses lois. Le FLN est un ancien parti qui fonctionne selon des lois bien définies et connues de tous. Nous avons un statut et un règlement intérieur. Ce qui signifie qu’en cas de problème, on doit les discuter dans le cadre de ces instances légales et non ailleurs.  S’exprimer en dehors de ces instances est une attitude qui ne relève pas de la bonne conduite d’un militant.

Maintenant, à propos de votre question concernant le Comité central, je tiens à vous dire qu’il s’agit d’une session ordinaire dont l’ordre du jour ne comporte que quatre points déjà définis et fixés : le bilan des activités des six derniers mois , le bilan financier, les propositions du FLN sur la révision de la Constitution et l’installation de la commission de préparation du congrès. En dehors de cela, il n’y a pas d’autres points inscrits lors de cette session.

Aussi, il faut savoir que le secrétaire général du FLN est bel et bien élu. Il n’a pas été désigné pour qu’il soit enlevé de son poste. Nous revendiquons une stabilité au sein du parti. Il faut veiller au sein de notre formation politique à travailler ensemble à instaurer la stabilité pour qu’on puisse aller de l’avant. Il faut aussi laisser le secrétaire général travailler dans la sérénité et la tranquillité. Du moment que Saâdani est élu, on doit le soutenir et l’encourager à travailler dans des conditions normales.

Est-ce que les contestataires peuvent chahuter la session du 24 juin et imposer une élection d’un nouveau SG ?

Impossible. Ils sont minoritaires. Leur ambition est démesurée.

Dans quelles conditions se tiendra la session du Comité central du 24  juin ?

Elle se tiendra dans des conditions normales. Il n’y aura rien qui viendra troubler la bonne tenue de ce rendez-vous.  À cette occasion, nous plaiderons pour la stabilité et la continuité du parti.

Que reprochent ces contestataires à Amar Saâdani ?

Je ne sais pas. Il faut leur poser la question. Ce sont des gens qui ont des ambitions démesurées et ils veulent tous être des secrétaires généraux et des responsables au sein du parti. Saâdani a tout un parcours de militant derrière lui. Il a été député, membre du comité central à plusieurs reprises, membre du BP, simple militant. Il a gravi les échelons de la responsabilité après avoir été militant de base.  Leur problème est que ces contestataires ne veulent pas respecter le cadre légal et les textes du parti. Et s’ils ont des problèmes, ils peuvent les exprimer mais pas dans les journaux.

Abderrahmane Belayat s’exprime toujours en tant que coordinateur du parti et fait des déclarations au nom du FLN…

Il est totalement à côté de la plaque. Et je lui réponds tout simplement qu’il y a un ministère de l’Intérieur qui a validé et reconnu le comité central qui a vu l’élection de Saâdani à la tête du FLN.

Mais qu’est-ce qui fait courir alors Belayat ?

Il s’est peut-être habitué à faire des turbulences au FLN depuis son jeune âge. C’est aussi un état d’esprit.

Quelles conclusions tirez-vous des quatre rencontres régionales tenues le jeudi par le FLN ?

Tous ont plaidé pour la stabilité du FLN. On est fatigué et on en a marre de cette instabilité permanente.

Le dernier bureau politique a dénoncé des parties qui ambitionnent de se positionner  au détriment du FLN. De qui s’agit-il ?

L’ambition est permise dans le cadre légal. Nous avons un comité central et un congrès. Si une personne a des ambitions et des soutiens qu’elle vienne et  s’exprime dans le cadre des instances du parti. C’est tout.  Mais si des gens  s’avisent  à constituer une opposition au sein du parti et en dehors du cadre légal, je tiens à les dénoncer et à les appeler à se conformer à la légalité.

Il y a des personnes qui sollicitent  l’intervention du président de la République en sa qualité de président d’honneur du parti pour arbitrer dans les conflits qui affectent le parti. Qu’en pensez-vous ?

Le président  de la République sait que les choses se passent normalement  et que le FLN va bien. Pourquoi devrait-il se mêler de futilités et d’ambitions démesurées de certains ? De plus, la stature du président de la République est telle qu’il ne faut pas le mêler dans de faux problèmes qui doivent normalement être réglés dans le cadre des structures et instances légales du parti.

 


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