Reportage. Avec des supporteurs algériens dans la campagne de Belo Horizonte

REPORTAGE

Entre les matchs de l’équipe nationale, plusieurs jours à combler pour nos supporteurs. Alors il faut s’occuper. Heureusement, le Brésil propose de nombreuses activités. Notre journaliste s’est joint à l’excursion des supporteurs à Inhotim, le plus grand musée à ciel ouvert de la planète, près de Belo Horizonte.

Le rendez-vous est fixé à 9h30 ce jeudi matin. Le groupe est divisé et orienté vers trois mini-bus qui attendent sagement devant l’entrée de l’hôtel. Direction la campagne de Belo Horizonte, et le musée Inhotim, à 60km de là. Sur la route, la conduite folle du conducteur permet tout de même d’observer le paysage. Au bout d’une heure de trajet, le paysage nous rappelle un endroit familier. « Tu vois on est arrivé en Kabylie ! »,  s’exclame l’un des participants, content de retrouver un peu d’Algérie si loin. Les collines vertes et les routes sinueuses rappellent bien cette région. Les énormes camions et la poussière rougeâtre qu’ils rejettent aussi.

Les Algériens sont dissipés

Au bout de deux heures de route – une broutille au Brésil – nous arrivons. Une verdure incroyable, des palmiers à perte de vue. Inhotim en détient 1.400 variétés, la plus vaste de la planète. Devant autant de belles choses à voir, les Algériens sont dissipés. L’un va prendre une photo de palmier, l’autre part à l’assaut de la boutique des souvenirs. Le guide – un Français installé au Brésil – commence à s’arracher les cheveux. « À 10 contre 1 que j’en perds 4 à d’ici la fin de la journée », angoisse-t-il. Le rythme algérien dans toute sa splendeur.

BEKHTA

Inhotim détient l’une des collections les plus vastes au monde d’art contemporain. À l’intérieur de la galerie Mata, l’artiste brésilienne Renata Lucas propose une installation originale avec des plaques de bois au sol que l’on peut soulever et déplacer. Ce qui est supposé redéfinir le rapport de l’individu à l’espace. Mais cette œuvre n’émerveille pas beaucoup du côté algérien. « C’est quoi ça ? », demande un homme à son voisin. « C’est de l’art ouechbik (qu’est-ce qui te prend ?) », lui répond son acolyte, l’air amusé.

La nudité des photos

Quelques minutes plus tard, le groupe descend dans un sous-sol voir une exposition photo réalisée au Salvador. Mais la nudité affichée sur la plupart des photos fait sortir les deux tiers du groupe. « Là-bas c’était du X, c’est pour ça que tout le monde est sorti », rigole l’un d’eux une fois à l’air libre.

Le guide propose alors de monter voir « Le son de la terre », une œuvre qui propose d’écouter le bruit du monde amplifié. Mais la motivation n’est pas à son zénith. « On va monter 500 mètres pour aller voir une poubelle à l’envers et on va redescendre », se moque Mohammed. Ce sera plutôt la pause-déjeuner.

Au bout de trois heures de visite, le retour vers l’hôtel est décidé. La vingtaine de visiteurs repart, émerveillée par la beauté de la verdure d’Inhotim. Mission accomplie : la visite a fait oublier pendant quelques heures le stress de la qualification des Fennecs.


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