Sahara occidental : quand un eurodéputé français tente de lier le trafic de carburant à la situation dans les camps de Tindouf

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Gilles Pargneaux est un eurodéputé socialiste français qui vise la présidence de la Délégation Maghreb au Parlement européen. Réputé proche du Maroc et des thèses marocaines sur le Sahara occidental, l’élu français ne rate aucune occasion pour s’en prendre à l’Algérie et au Front Polisario. Dernière sortie en date : cette semaine, il a, dans une question écrite adressée à Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, tenté d’exploiter un incident qui s’est produit le 5 janvier dernier à la frontière entre l’Algérie et la Mauritanie.

« Deux jeunes commerçants sahraouis, M. Khatri Ahmedha Khandoud et M. Aliyenne Mohammed Abbih, ont été tués par l’armée algérienne. Les deux victimes étaient à bord d’une voiture quand elles ont trouvé la mort et leurs familles ont constaté la présence de nombreuses balles réelles sur leurs corps », écrit l’eurodéputé. Avant de s’interroger : « La Vice-présidente/Haute Représentante compte-t-elle mener une enquête afin que la vérité autour des faits précités soit établie ?

Réponse de Catherine Ashton : « En ce qui concerne l’incident regrettable (…) d’après nos informations et selon les sources officielles que nous avons consultées, l’incident a eu lieu de nuit. Les deux victimes étaient à bord de deux véhicules tous-terrains accompagnant des camions-citernes remplis de carburant, qui tentaient de franchir la frontière entre l’Algérie et la Mauritanie. Le convoi aurait refusé de s’arrêter à la demande de l’armée algérienne, stationnée près de la butte de sable érigée le long de la frontière avec la Mauritanie. Selon les mêmes sources, les soldats algériens ont apparemment procédé aux avertissements réglementaires (coups de semonce), mais les voitures ont refusé de s’arrêter. Il semble établi que ce convoi participait à un trafic de carburant ».

Et la responsable de la diplomatie européenne de conclure : « Les autorités algériennes et sahraouies mènent une action coordonnée sur place contre la traite des êtres humains et la contrebande. La population des camps de réfugiés de Tindouf a été sensibilisée à ces questions ».

 


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