Projet de nouvelle Constitution : les réactions

Nassira Dutour, porte-parole de SOS Disparus, à TSA : « Je ne sais pas ce que signifie de faire de la Réconciliation une constante nationale. Est-ce que cela veut dire que le déni de justice et de vérité restera une constante nationale ? Est-ce que les tombes sous X notamment à Al Alia resteront une constante nationale ? La Charte pour la paix et la réconciliation viole déjà les dispositions de la Constitution telle quelle est aujourd’hui. Il faut commencer par appliquer ce qu’il y a dans l’actuelle Constitution ».

Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, à TSA : « je n’ai aucun commentaire à faire du moment où nous avons bien expliqué qu’on n’était pas partie prenante et que le problème n’est pas la Constitution mais la légitimité du pouvoir ».

Mohcine Belabbas, président du RCD, à TSA : « Une fois de plus, la Constitution est triturée pour des considérations conjoncturelles et clientélistes. Selon les premières informations, la seule information réelle, c’est le fait que le Premier ministre puisse suppléer aux absences prévisibles du chef de l’État par la signature de décrets exécutifs. En d’autres termes, il s’agit d’un dispositif mis en place pour suppléer à l’incapacité physique du chef de l’État. Tous les autres dossiers en débat au sein de la classe politique et de la société civile sont toujours ignorés. En fait, j’ai beaucoup de peine à dire que cet écrit ressemble plus à un certificat médical pour ne pas dire un arrêt de travail qu’à une proposition d’une nouvelle Constitution attendue par le pays ».

Mohamed Hadibi, cadre d’Ennahda : « À part le point relatif à la limitation des mandats présidentiels, il n’y a pas de changements. Il y avait des points dont certains sont techniques et qui ne nécessitent pas une révision de la Constitution. On demandait de redéfinir le système de gouvernance, de renforcer le pouvoir judiciaire et le pouvoir du Parlement et on ne retrouve pas cela dans ce projet ».

Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) à TSA : « Je suis ravi (concernant la proposition portant sur la Réconciliation nationale) ! Cela correspond exactement à ce que j’ai souhaité. J’ai déjà dit que la Réconciliation nationale est un événement aussi important que le 1er novembre. La Réconciliation nationale est la préservation de l’unité du pays. Par ailleurs, je voudrais que l’Algérie se proclame, elle-même, comme étant un État de droit à l’occasion de cette Constitution et qu’elle s’engage et s’oblige à se comporter comme telle en toute circonstance ».


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