Incarcération de manifestants : une tache sur les promesses démocratiques

BRAKA

Une fois passées les élections, l’arbitraire de l’appareil répressif reprend. Dénoncé par toutes les ONG internationales et le rapport annuel du Département d’État américain, le black-out imposé sur la liberté de manifestation en Algérie, et à Alger précisément, est de nouveau de saison.

Le pouvoir avait laissé la bride sur le cou des manifestants le temps des élections, semblant donner satisfaction au monde entier qui avait les yeux braqués sur Alger et accédant aux demandes du ministère des Affaires étrangères français qui avait souhaité le respect de la liberté de manifestation.

Pourtant, une fois le quatrième mandat validé, la triste situation des droits de l’Homme à l’algérienne reprend ses droits. Ainsi, la justice a-t-elle demandé au nom du gouvernement une peine de prison ferme d’une année contre des manifestants anti-Bouteflika. Outre la présence sur les lieux, de la manifestation des deux accusés, qui pose question, c’est bien le symbole de la liberté de défiler en période électorale qui est ainsi foulé aux pieds.

Les porte-parole du candidat Bouteflika avaient eu beau jurer, la main sur le cœur, que la transparence et le respect des libertés démocratiques étaient respectées -particulièrement durant cette période-. Où sont, à présent, les voix de Sellal ou Saâdani qui avaient fait ces promesses électorales ?

Cela débouche, au contraire, sur des demandes moyenâgeuses de la part d’une justice qui ne fait que relayer la volonté du gouvernement de bâillonner toute liberté démocratique. Il est triste qu’en 2014, le pouvoir maintient en détention des manifestants qui n’ont fait que croire aux promesses des autorités. C’est une tache sur les promesses démocratiques.


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