Annonces de Bouteflika : les réactions des partis de l’opposition

Athmane Mazouz, chargé de communication du RCD : « Nous sommes incontestablement devant un véritable délire politique. Les Algériens sont habitués à des annonces sans lendemain. Bouteflika qui a échoué lamentablement sur tous les plans ne peut plus leurrer les Algériens. Qui pourra croire à ses promesses sous une gouvernance par procuration alors qu’il a failli durant quinze ans de règne ? Avec Bouteflika, le pays continuera sa déchéance sur fond de confusion et d’incertitude après trois mandats de corruption, d’abus et de décadence qui ont profondément et définitivement ébranlé, déstructuré et miné la Nation pour plusieurs générations. Et un artisan patenté des putschs et des viols de la Constitution ne peut faire croire à l’élaboration d’une Constitution qui garantira la démocratie, l’égalité et la liberté. Et cela surtout que les discussions et le chantier sont confiés à un artisan de la fraude et des sales besognes ».

Sofiane Djilali, président de Jil Jadid : « M. Bouteflika veut prendre de vitesse l’opposition pour essayer de se donner une légitimité à travers la participation de cette opposition à la révision constitutionnelle. Non, on ne participera pas. Cela a déjà été clairement dit dans le communiqué de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique ». Concernant les déclarations du président sur sa réélection, M. Djilali ajoute: « On est toujours dans le langage de la démagogie. M. Bouteflika confond entre la mort et la vie. Pour lui, la mort est la stabilité et la vie représente le désordre ! »

Mohamed Hadibi, cadre d’Ennahda : « Dans les propos de Abdelaziz Bouteflika (au sujet de sa réélection et il évoquait le fait que le peuple s’était prononcé contre la fitna et la violence), il y a déjà des accusations indirectes contre l’opposition. Que reste-t-il donc du dialogue ? Le dialogue avec le pouvoir est une expérience qui a déjà prouvé son échec. Il y a un problème de confiance entre la classe politique et le pouvoir. Un problème de confiance qui est une conséquence de la commission de Bensalah et des promesses du Président notamment sur les réformes politiques. Le pouvoir veut entraîner l’opposition pour absorber sa force d’opposition »

 


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