Le dessaisissement du DRS des enquêtes sur la grande corruption se confirme. Selon nos informations, le chef d’état-major de l’ANP et vice-ministre de la Défense nationale, le général Ahmed Gaïd Salah, a chargé la gendarmerie de reprendre de zéro les enquêtes sur la corruption, lancées par les services spéciaux il y a une année, dans la foulée des révélations de la presse italienne des malversations dans le secteur des hydrocarbures.
Ces enquêtes, qui concernent notamment Sonatrach, l’autoroute Est-Ouest et Sonelgaz ont subi un coup d’arrêt en septembre dernier après les changements opérés par le président Abdelaziz Bouteflika au sein des services spéciaux, avec notamment la dissolution du service de police judiciaire du DRS, qui menait les investigations.
Le 12 août, le procurer général d’Alger, Belkacem Zeghmati, avait annoncé le lancement de mandats d’arrêts internationaux contre l’ancien ministre de l’Énergie Chakib Khelil, sa femme et ses deux enfants ainsi que Farid Bedjaoui, soupçonné d’avoir été le principal intermédiaire dans l’affaire des pots-de-vin versés par Saipem pour obtenir des contrats dans les hydrocarbures en Algérie.
Par ailleurs, selon le site Algérie-express, le général Gaïd Salah a « adressé une note écrite au quartier général du siège officiel du ministère de la Défense ordonnant que, désormais, seuls le ministre de la Défense, le vice-ministre de la Défense et les invités officiels du MDN empruntent le portail principal. » Le chef du DRS, le général Mohamed Medienne dit Toufik, est concerné par cette interdiction, selon le même site.
