Élection présidentielle : le silence de Washington

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Quinze jours après l’élection présidentielle du 17 avril, les États-Unis d’Amérique n’ont toujours pas réagi à la réélection du président Bouteflika. Contrairement à certaines grandes capitales occidentales, comme Paris, Londres ou Madrid, Washington n’a toujours pas félicité le président Bouteflika, ni exprimé son appréciation sur le déroulement du scrutin.

Ce vendredi, l’agence officielle APS a fait état d’une invitation de la part du président américain, Barack Obama, à son homologue algérien pour participer au Sommet des dirigeants des États-Unis et d’Afrique, qui se tiendra les 5 et 6 août à Washington sous le thème « Investir dans la prochaine génération », mais sans aucun mot de félicitation, encore moins de référence au scrutin du 17 avril dernier. « En cette période pleine de promesses pour le continent africain, nous avons l’opportunité d’approfondir notre partenariat riche et durable. Ma femme Michelle et moi-même sommes enchantés de vous inviter, ainsi que les dirigeants de toute l’Afrique, au Sommet des dirigeants des États-Unis et d’Afrique », a écrit le président américain dans son invitation.

Obama a affirmé qu’il accueillait « volontiers » les points de vue du président Bouteflika à propos de la rencontre, ainsi que ses « suggestions sur les résultats clés à prendre en considération pour garantir le succès du Sommet ».

Début avril, lors d’une visite à Alger, en pleine campagne électorale, le secrétaire d’État américain, John Kerry, avait déclaré : « Nous attendons des élections transparentes et conformes aux standards internationaux ». « Les USA travailleront avec le président que le peuple algérien choisira, pour dessiner l’avenir que l’Algérie et ses voisins méritent », a-t-il ajouté, en évoquant « un avenir où les citoyens peuvent exercer librement leurs droits civiques, politiques et humains ».

En 2009, Obama n’avait pas félicité personnellement Bouteflika pour son troisième mandat, mais Washington avait promptement réagi à la réélection de Bouteflika, en dépit des critiques qui avaient accompagné la suppression des mandats lors de la révision constitutionnelle opérée fin 2008. «[…]  nous serons heureux de coopérer avec le président Bouteflika, alors qu’il entame son troisième mandat […] Nous voulons coopérer avec lui au moment où il poursuit ses réformes économiques et politiques et la réconciliation qu’il a entamée lors de ses premiers termes », avait commenté un porte-parole du Département d’État.


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