Conférence nationale pour la transition : les préalables de Benflis suscitent la méfiance de la Coordination pour les libertés

Ali Benflis va rencontrer dimanche 27 avril la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, ayant boycotté l’élection présidentielle du 17 avril. La rencontre va se tenir chez Ahmed Benbitour, selon une source proche de la Coordination. Les partis et personnalités politiques qui composent cette Coordination vont tenter de convaincre l’ancien chef du gouvernement et candidat malheureux à la présidentielle de prendre part à la conférence nationale pour la transition démocratique prévue les 17 et 18 mai prochain. « Avec Benflis, nous allons discuter de notre projet politique qui présente des alternatives à même de garantir une transition démocratique en douceur », explique notre source. « Une invitation lui sera adressée pour assister à la conférence nationale de transition démocratique », ajoute-t-elle.

Qu’elle sera la décision de Benflis ? L’ancien chef de gouvernement a donné le ton mercredi dernier lors d’une conférence de presse, en laissant entendre qu’il n’ira pas à cette rencontre pour écouter seulement. « J’irai avec une plate forme politique. Si le document correspond au projet élaboré par la coordination on travaillera évidemment ensemble, notamment dans le cadre de la conférence nationale. Dans le cas contraire je m’engage à appuyer toutes les initiatives  militant pour le changement », a-t-il déclaré. Un préalable  très mal perçu par des membres de la coordination qui regroupe notamment le RCD, le MSP, le FJD, et des personnalités politiques comme Benbitour. « Lorsque on s’engage  dans un débat politique, et lorsque l’objectif annoncé est partagé par toutes les parties prenantes à ce dialogue et dans notre cas il s’agit d’aller vers un changement politique, les préalables devraient être bannis du discours », pense notre interlocuteur.

L’autre difficulté de ce rapprochement souhaité et demandé par ladite coordination est  la naissance depuis quelques temps du pôle des « Forces pour le changement » qui est composé des partis ayant soutenu le candidat Benflis lors de l’élection présidentielle du 17 avril. Ce pôle, auquel s’attache le candidat malheureux, n’est pas très bien vu par la Coordination. « Nous irons discuter avec Ali Benflis et non pas avec le pôle qui regroupe des partis qui n’existent pour certains d’entre eux que sur le papier», poursuit notre source.

Actuellement, l’ex-candidat à la présidentielle semble plus concentré sur son projet de création d’un parti politique. Un engagement qu’il a réitéré ce samedi 26 avril à l’occasion de sa rencontre avec les directeurs de ses Comités de soutien dans les 48 wilayas.

 

 


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