Entretien avec le président du RAJ : « Les deux personnes arrêtées lors d’une manifestation de Barakat sont incarcérées abusivement »

Abdelouahab Fersaoui est le président du Rassemblement actions jeunesse (RAJ). Dans cet entretien, il dénonce l’incarcération abusive de deux personnes arrêtées lors d’une manifestation de Barakat à Alger.

Quelles nouvelles avez-vous de votre militant Mohand Kadi et du Tunisien arrêtés le 16 avril lors de la manifestation du Mouvement Barakat à Alger ?

Mohand Kadi est toujours en détention à la prison de Serkadji, en attendant la programmation de la date de sa présentation devant le juge. On lui reproche, à lui mais également au Tunisien Moez Benncir, d’avoir  participé à un attroupement et d’avoir porté atteinte à l’ordre public. Parler d’un attroupement lorsqu’il s’agit de deux personnes, c’est vraiment bizarre. C’est une contradiction. Ce n’est pas solide et ça ne tient pas la route. Il faut savoir que ces deux jeunes étaient présents lors de la manifestation pacifique de Barakat (mercredi 16 avril). Il y a eu plusieurs arrestations, mais tous ont été relâchés. Et c’est tant mieux. Mais ils ont mis en détention provisoire Mohand Kadi et Moez Benncir en les inculpant d’attroupement. Comment peut-on les accuser d’attroupement alors qu’ils ne sont que deux. Cela n’est pas fondé. Ils sont incarcérés abusivement.

Quelles actions comptez-vous entreprendre juridiquement et dans le cadre de votre association pour obtenir leur libération ?

Il y a un groupe d’avocats qui est mis à la disposition  de  Mohand Kadi.  Il est actuellement en bonne santé. Son incarcération avec le Tunisien est injuste et c’est une atteinte à la liberté individuelle du citoyen. Tout  Algérien a le droit de s’exprimer. De ce fait, nous exigeons leur libération immédiate. En tant qu’association, nous prévoyons des actions et des campagnes de sensibilisation pour obtenir leur libération immédiate et inconditionnelle.

Qu’en est-il du Tunisien incarcéré avec le militant du RAJ ?

Il ne fait pas parti du RAJ et nous avons pris sa défense en charge avec le collectif d’avocats. Nous le faisons par solidarité parce qu’il était avec lui. Nous sommes en contact avec la famille de Moez Benncir, son père est au courant.


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