Conférence nationale pour la transition démocratique : entretien avec le président du MSP Abderezzak Mokri

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La coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique est composée de cinq partis politiques dont le MSP, le RCD et Ennahda et de personnalités nationales dont Ahmed Benbitour. Elle prépare une conférence nationale pour la transition démocratique.

La coordination dont le MSP est membre a rencontré aujourd’hui Hamrouche et Ghozali. Est-ce qu’ils vont prendre part à la conférence nationale pour la transition démocratique ?

Nous avons abordé la situation politique du pays, les perspectives et le projet de transition. Nous avons enregistré un rapprochement remarquable sur ces sujets et ils étaient très favorables. Nous avons discuté sur la manière dont on peut améliorer et promouvoir le projet de transition. Ils nous ont donné de nouvelles idées. Nous ne leur avons pas demandé de nous donner leur accord. Mais ils sont globalement favorables et ils soutiennent l’idée (de transition). Il est logique qu’ils participent à la rencontre.

Cette coordination s’est-elle élargie ?

C’est l’objectif. Nous avons entamé aujourd’hui des rencontres avec des personnalités nationales. Ces rencontres se poursuivront la semaine prochaine avec Ali Benflis et Ali Yahia Abdenour et toutes les personnalités qui sont concernées et intéressées par la transition. La coordination vise à obtenir le maximum de soutiens des partis politiques et des personnalités engagées avant l’installation de la commission de préparation de la conférence nationale pour la transition démocratique.

Est-ce que les anciens dirigeants de l’ex-FIS seront invités ?

Tout est possible ! Au sein de la coordination nationale pour les libertés et la transition nationale, on travaille par étapes. Nous avons déjà contacté et pris rendez-vous avec des personnalités. On terminera ce programme avant de passer à autre chose.

Qu’en est-il du FFS ?

Nous avons contacté le FFS et nous sommes très intéressés de les rencontrer.

Vous en êtes où dans l’élaboration de la plateforme politique ?

La commission technique de la coordination a terminé hier ses travaux. Elle nous remettra, la semaine prochaine, le projet de plateforme politique qui sera validé par les présidents des partis politiques et personnalités membres de la coordination.

Pensez-vous que votre coordination pourrait constituer une force politique capable d’imposer la transition ?

Il s’agit d’une question de dialogue et de débat. Il ne peut pas y avoir de transition sans la participation du pouvoir en place. Si ce pouvoir n’est pas d’accord, nous continuerons à travailler pour exercer une pression. Mais s’il campe sur sa position, il assumera la responsabilité de la dérive qui sera fatale pour l’Algérie.

Le staff du président Bouteflika avait évoqué, pendant la campagne, l’organisation d’un dialogue national notamment avec l’opposition…

C’est du déjà vu ! Le pouvoir a déjà lancé trois projets de transition qui n’ont pas abouti. Le premier c’était à l’époque de feu Mohamed Boudiaf, le deuxième sous Liamine Zeroual et le troisième avec Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier a annoncé en 2011 une feuille de route pour les réformes mais ça n’a pas abouti.


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