La manifestation de Barakat violemment empêchée par la police : « Ils nous ont bousculés et tabassés » (VIDEO)

2014-04-16 16.12.08

Le rassemblement du mouvement Barakat prévu ce mercredi 16 avril à 16 heures devant la faculté centrale à Alger a été violemment empêché par la police. À la veille de l’élection présidentielle, les policiers n’ont pas ménagé les militants venus tenir leur rassemblement. Empêchés de se rassembler, des militants tentent de manifester individuellement ou en petits groupes de deux ou trois personnes. Mais la police a décidé de ne rien tolérer aujourd’hui : ils sont violemment trainés par les agents de la police vers des escaliers menant à la rue Richelieu. Certains policiers sont munis de gourdins.

« Ils nous ont bousculés et tabassés », relate une militante de Barakat, en pleurs à la rue Didouche Mourad alors que de nombreux agents de la police tentent encore de disperser les manifestants. Quelques adolescents s’emploient à chasser les photographes et les journalistes algériens et étrangers, présents sur place. Des commerçants baissent les rideaux de leurs magasins. Plus loin, l’une des initiatrices du mouvement Amira Bouraoui est entourée de caméras avant que des policiers ne la traînent violemment vers la cage d’escalier d’un immeuble, où elle sera enfermée avec deux autres membres du mouvement pendant un moment.

D’autres manifestants subissent le même sort. Les cages d’escalier des immeubles d’Alger se sont transformées en l’espace d’une heure en lieux de détention. « Je pensais qu’ils allaient les laisser manifester comme la dernière fois vu la présence de nombreux journalistes étrangers. Je ne comprends plus rien », constate un curieux. Un groupe de militants parvient à atteindre la faculté centrale. Le temps de poser devant les photographes, ils sont embarqués par les policiers.

Un homme surgit alors brandissant le portrait de Bouteflika et le drapeau algérien. Les jeunes qui l’accompagnent l’appellent Ferhat. Lui manifeste, depuis quelques jours, en solo en faveur du Président-candidat à la place Maurice Audin avec parfois un haut-parleur, sans qu’il ne soit inquiété par la police. « Voilà ce qu’a fait Bouteflika ! Il a créé une contre-société », regrette un passant.

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