Incidents de Bejaïa : les réactions des partis politiques qui boycottent la présidentielle

Athmane Maazouz, chargé de la communication du RCD, n’est pas étonné des réactions du staff du candidat Bouteflika suite aux incidents survenus aujourd’hui à Bejaïa et ayant obligé Sellal à annuler son meeting. « Nous sommes face à la violence, celle du pouvoir et de ses larbins », décrète-t-il.  La direction de campagne de Bouteflika a traité les manifestants de fascistes et accusé le mouvement Barakat !, le MAK et les partis boycottant la présidentielle d’être derrière les incidents de Bejaïa.

Pour le RCD, les véritables fascistes sont « ceux qui ont laminé le destin national et humilié la Nation », commente M. Maazouz. Il pense que l’ensemble des Algériens voit en cette élection une mascarade et une provocation. Les Algériens sont « déterminés à faire échec à ce processus honteux », poursuit le chargé de la communication. Il analyse l’accusation portée par le staff de Bouteflika contre les manifestants anti-meeting de Sellal à Bejaïa comme « le signe d’une panique de tout un système rejeté par les Algériens et dont les jours sont comptés ».

Dans le  même ordre d’idées, Djilali Sofiane, dont le parti Jil Jadid boycotte les prochaines élections, trouve amusantes les accusations de la direction de campagne de Bouteflika. « De la main de l’étranger, on est passé à la main interne ! Et demain, ce sera la main invisible », se moque-t-il.  « Ils accusent le mouvement Barakat et les boycotteurs d’avoir fomenté tout ce qui s’est passé à Bejaïa alors que s’agissant du mouvement Barakat, ils ne sont pas suffisamment organisés pour occasionner  ce type de plan. Barakat, c’est un mouvement dans lequel se retrouvent tous les Algériens qui désirent manifester », poursuit Sofiane Djilali qui a échoué à se porter candidat à la présidentielle. « Et c’était qui alors à Oum El-Bouaghi, Khenchela, Batna ? », interroge-t-il.

Abderrahmane Saïdi du MSP tient absolument à se démarquer des agissements qui ont eu cours à Bejaïa. « Cela n’entre pas dans notre code de conduite ni dans notre volonté de parti. Nous sommes loin de tout ça », déclare-t-il. Il précise : « nous ne voulons pas déstabiliser les élections. Pour nous, le boycott est une stratégie, une technique », insiste-t-il.

Les membres du mouvement Barakat n’étaient pas joignables pour obtenir leur réaction.


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