La décision tombe en retard, mais elle peut être salutaire pour nombre de candidats à la présidentielle. Le Premier ministre par intérim, Youcef Yousfi, a décidé de débloquer, enfin, une aide pour les prétendants au Palais d’El Mouradia, afin de financer leur campagne électorale, a-t-on appris ce lundi 31 mars de Fateh Boutebik , président de la Commission nationale indépendante de surveillance de l’élection présidentielle (CNSEL). « Nous avons reçu aujourd’hui un engagement oral de la part du Premier ministre par intérim afin de verser dans le compte de chaque candidat une somme de 15 millions de DA », a-t-il déclaré à TSA.
Dimanche, la Commission avait saisi par écrit Yousfi, pour lui demander de débloquer cet argent « si bien évidemment le gouvernement avait l’intention d’aider les candidats ». En effet, la loi électorale de 2012 n’oblige pas l’Exécutif à fournir cette aide. L’article 203 de ladite loi laisse le libre choix au gouvernement en parlant « d’une aide éventuelle ». Cet article stipule clairement que « les campagnes électorales sont financées au moyen de ressources provenant de la contribution des partis politiques ; de l’aide éventuelle de l’État accordée équitablement et des revenus du candidat ».
La même loi interdit à tout candidat à une élection, à un mandat national ou local, « de recevoir, d’une manière directe ou indirecte, des dons en espèces, en nature ou toute autre contribution, quelle qu’en soit la forme, émanant d’un État étranger ou d’une personne physique ou morale de nationalité étrangère ».
L’aide du gouvernement aux candidats est plafonnée à 60 millions de DA. Elle peut atteindre les 80 millions de DA en cas de deuxième tour.
Selon Boutebik, « même si cette aide intervient avec un peu de retard, elle sera très utile pour les candidats qui ont trouvé des difficultés financières en ce début de campagne. Cette aide peut couvrir les frais de l’affichage ainsi qu’une partie des frais de déplacement », note-t-il.
