Le MSP critique l’appel de Hamrouche à Bouteflika, Toufik et Gaïd Salah

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Le président du MSP Abderrazak Makri est revenu, ce lundi 31 mars, sur l’appel lancé par Mouloud Hamrouche à Bouteflika, Gaïd Salah et Toufik pour sortir le pays de la crise. S’il partage l’analyse de la situation faite par l’ancien chef du gouvernement, Makri critique la démarche proposée. « Au-delà de ce que veut dire M. Hamrouche, il faut bien noter […] que ces messieurs peuvent être une part importante de la solution mais pas la solution », écrit le président du MSP sur sa page Facebook.

« De par leurs prérogatives et leur poids dans la décision », ces trois personnalités peuvent, affirme-t-il, « participer à faire sortir l’Algérie de son marasme et de ses incertitudes ». « Ils peuvent beaucoup aider pour une transition démocratique inclusive pour le changement dans le calme et la sérénité, concertée avec toute la classe politique et décidée par le peuple algérien et pour son compte », ajoute-t-il.

Mais il ne s’agit pas « d’une machine qui s’est ébranlée et qu’on doit seulement retaper », prévient le chef du MSP qui insiste sur le fait que le « système politique algérien est totalement défaillant et doit être refait par la volonté du peuple ». « Toute entente entre les tenants du pouvoir pour redistribuer le pouvoir […] sera fatale cette fois-ci », poursuit-il.

Sur le parallèle fait par M. Hamrouche entre Toufik, Bouteflika et Gaïd Salah et les trois B : Krim Belkacem, Abdelahfid Boussouf et Ben-Tobbal Lakhdar, le président du MSP commente : « Les trois B de la guerre de révolution […] ont achevé une tâche que le monde entier honore et reconnait : l’indépendance de l’Algérie ». « Ceux qui ont gouverné l’Algérie de l’indépendance, sans les trois B, nous ont donné après plus de la moitié d’un siècle une Algérie de la dépendance », assure-t-il.

Au cas où il existerait aujourd’hui « trois nouveaux B », suppose M. Makri, « la mission qui les honore est de laisser tous ces patriotes se rencontrer, débattre, réfléchir, élaborer un contrat national, une charte qui sécurise tout le monde ».

Le président du MSP, l’un des leaders du Front du boycott, rappelle, enfin, avoir soumis l’initiative de la « charte des réformes politiques » à Hamrouche en automne. « Nous l’avons rencontré mais c’était au moment où M. Hamrouche était toujours en retrait, il n’était pas très intéressé et continuait à observer ce qui se passait », indique à TSA Abderazak Makri qui souligne que « cette proposition reste toujours d’actualité ».

 


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