C’est un Ahmed Ouyahia au visage rajeuni, souriant, qui s’est adressé, ce vendredi matin, à la population de la wilaya de Mascara, dans une salle archicomble, lors d’un meeting populaire organisé à la salle omnisports de la ville. Arrivé vers 11h, décontracté et sous bonne escorte, l’ancien Premier ministre prononce un discours, le premier du genre depuis le début de la campagne électorale le 23 mars dernier, d’une durée de trente minutes. Il a défendu, dur comme fer, le programme et le bilan du président sortant, Abdelaziz Bouteflika.
Sous les applaudissements de la foule et des sympathisants, venus de plusieurs wilayas limitrophes, à l’instar de Saida, Tissemsilt ou encore Oran, Ahmed Ouyahia n’a pas tari d’éloges à propos du candidat Bouteflika, rappelant que ce dernier « a tendu sa main pour rendre à l’Algérie sa stabilité et son unité », avant de poursuivre « qu’avec Bouteflika, sans doute que Dieu continuera à bénir l’Algérie ».
Ahmed Ouyahia a assuré que Bouteflika est le candidat à même de régler les problèmes de l’Algérie, soutenant en réponse aux critiques de l’opposition quant à la légitimité ou non de certains programmes destinés à aider les jeunes diplômés, que « les programmes, dont ont bénéficié les jeunes, à l’image de l’Ansej, leur reviennent de droit ». « Ils sont plus de trois millions de personnes à avoir demandé à Bouteflika de se représenter pour un quatrième mandat », a-t-il ajouté.
M. Ouyahia ira même jusqu’à faire entendre que « Bouteflika est celui qui peut garder la stabilité du pays » et lui éviter « d’être affecté par tout ce qui chamboule le monde actuellement », référence faite au Printemps arabe. « L’Algérie continuera d’aller de l’avant », promet-il aux sympathisants venus afficher leur soutien au Président sortant.
« Ce que nous vous demandons aujourd’hui, l’Algérie est une grande, noble et lourde mission et le pays a besoin de vous », lance-t-il à l’intention des sympathisants du candidat Bouteflika, en les appelant à participer en masse le jour du scrutin, le 17 avril prochain.
« Barakat à Barakat ! »
Évoquant les protestations populaires contre le quatrième mandat de Bouteflika, notamment le mouvement « Barakat ! » (Ça suffit), Ahmed Ouyahia répond : « Je dis « non » à Barakat et je dis « oui » à Bouteflika ». Et de poursuivre : « Nous sommes en démocratie. Laissez-le se présenter et votez pour le bon candidat ».
