Les habitants de Souk El Tenine, station balnéaire à 30 km à l’est de Béjaia, réclament la relance des travaux de réalisation du gazoduc devant permettre l’alimentation en gaz de ville de leur localité.
Dans une lettre adressée au wali de Bejaïa le 23 mars, quatorze associations de la société civile menacent de recourir à des « actions extrêmes que personne ne souhaite » si les travaux de réalisation dudit gazoduc ne débutent pas avant 10 jours.
La réalisation de ce gazoduc est bloquée depuis huit ans au niveau d’Aokas, une localité voisine, en raison de l’opposition des habitants du village « Tadelsant » qui réclament de dévier le tracé. « Nous ne demandons pas d’argent, comme l’ont fait croire certains », affirment des opposants au passage du gazoduc. « Nous voulons, seulement, garantir la sécurité de nos maisons qui risquent de s’effondrer à tout moment, vu que notre localité est déclarée comme zone sinistrée ». Les habitants de « Tadelsant » ont déjà coupé la route nationale (RN) n°9, reliant Béjaïa à Sétif, pour exprimer leur opposition au passage de ce gazoduc.
Le blocage de cet important axe routier empêche des travailleurs et des étudiants de rejoindre leurs postes de travail et l’université de Béjaia. Il pénalise également le port de Béjaïa, qui alimente notamment les villes de Sétif, Bordj Bou Arreridj, M’sila, Batna en divers produits.
Après huit ans d’attente, le projet de réalisation de ce gazoduc traine toujours et pénalise toute une région, laquelle, reste confrontée à la pénurie de gaz butane et freine le développement du tourisme estival à Souk El Tenine. La grande majorité des localités situées à l’est de la wilaya de Bejaïa ne sont pas alimentés en gaz de ville.
