Le président Abdelaziz Bouteflika a affirmé, ce samedi 22 mars, que les difficultés liées à sa santé physique actuelle « ne semblent pas (le) disqualifier aux yeux des Algériens ou plaider en faveur de (sa) décharge des lourdes responsabilités ».
« Les difficultés liées à ma santé physique actuelle ne semblent pas me disqualifier à vos yeux ou plaider en faveur de ma décharge des lourdes responsabilités qui ont eu raison d’une bonne partie de mes capacités », a assuré la président Bouteflika dans une lettre aux Algériens, publiée par l’APS.
« Vous tenez à ce que je voue mes dernières forces au parachèvement de la réalisation du programme pour lequel vous m’avez, à chaque fois, donné mandat »,
a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat a relevé que « c’est avec une grande émotion et un lourd sentiment de responsabilité » qu’il a reçu les appels qui lui ont été adressés par les citoyennes et citoyens, la société civile, les formations politiques, les organisations syndicales et les organisations de masse, l’exhortant à se porter candidat à la prochaine élection présidentielle.
« Animé que j’ai toujours été du respect du peuple algérien qui m’a accordé l’honneur et le privilège de le servir pendant trois mandats, je suis en devoir de répondre positivement, car je ne suis jamais, ma vie durant, dérobé à aucun devoir au service de ma patrie », a-t-il encore affirmé.
« Il me coûterait de rester sourd à vos appels. Aussi, ai-je décidé pour ne point vous décevoir, de me porter candidat à l’élection présidentielle du 17 avril 2014 et de mettre toute mon énergie au service de la concrétisation de vos voeux », a expliqué le président de la République.
Révision de la constitution en 2014
Dans sa lettre, M. Bouteflika s’est engagé à réviser la Constitution dans le courant de cette année s’il est réélu pour un 4e mandat. « Si le peuple algérien souverain m’accorde de nouveau sa confiance, je m’engage à créer les conditions politiques et institutionnelles, avec l’ensemble des acteurs représentant les différents segments de la société, permettant l’édification d’un modèle de gouvernance répondant aux attentes et espérances de notre peuple », a soutenu le chef de l’État. « Elle se concrétisera dans une révision de la Constitution qui sera menée dans le courant de cette année », a-t-il précisé.
Le président Boutefilka a expliqué que cette démarche « répondra aux aspirations de la jeunesse à prendre le relais, dans un environnement marqué par la stabilité, la justice sociale, l’équité et le respect dû à chaque citoyenne et citoyen de notre Algérie ».
Bouteflika vante son bilan
Le président Bouteflika a affirmé que c’est grâce au retour de la paix et au règlement de la dette extérieure que les plans de développement ont été lancés et réalisés. « Grâce au retour de la paix et au règlement de la dette extérieure, sous laquelle ployait notre peuple jusqu’à rompre dans d’indicibles souffrances, il a été possible de lancer et réaliser des plans de développement multisectoriels à travers l’ensemble du territoire national », a relevé le chef de l’État dans sa lettre.
Il a affirmé que les réformes de « tous ordres », ont contribué à assurer à l’Algérie les conditions de nature à « renforcer les assises d’une démocratie pluraliste réelle et d’une plus grande justice sociale à travers une répartition équitable des fruits du développement, la création d’emplois au profit de la jeunesse, la réalisation de programmes de logements au profit des familles ayant longtemps pâti de l’habitat précaire, le développement considérable des infrastructures hospitalières et le renforcement des secteurs de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur ».
« En retrouvant sa place légitime dans le concert des nations, notre pays est parvenu à renforcer et diversifier ses relations internationales et a contribué, dans la mesure de ses possibilités, à la consolidation de la paix et de la sécurité dans le monde », a ajouté le président Bouteflika.