Le ministre de la Santé et de la Population, Abdelmalek Boudiaf a estimé qu’il y avait urgence à se lancer dans la greffe d’organes en Algérie sans attendre « l’avis de la religion ».
« N’essayez pas de me dire que la religion a dit ceci ou cela ou de voir ce que peut dire un tel ou tel faqih car si nous devons attendre la position du religieux nous ne ferons absolument rien en la matière », a-t-il estimé à l’occasion de son intervention cet après-midi à la Commission de la santé de l’Assemblée populaire nationale (APN).
« Même s’il y a des désagréments et des difficultés, nous devons absolument commencer la greffe d’organes », a-t-il ajouté notant qu’ « aujourd’hui, nous avons une équipe de volontaires, nous devons donc avancer en la matière ».
Plus précis, le membre du gouvernement a indiqué aux députés membres de la Commission de la santé que « la volonté politique existe et nous sommes là pour vous accompagner et vous suivre dans vos démarches ». Boudiaf qui a évoqué la pleine disposition du gouvernement à « aider » les initiatives en matière de greffe d’organes a lancé : « ne me parlez plus de problèmes de moyens » notant que le plus important est de « pouvoir sauver des vies humaines grâce à la greffe ».
Il a, par ailleurs, rappelé son intention d’instituer « un registre national de ceux qui ne voudraient pas faire don de leurs organes » précisant qu’ils seraient « peu nombreux ».