Protestation contre le gaz de schiste : la vie reprend doucement son cours à In Salah

gaz de schiste

Trois mois après le début du mouvement de contestation contre le gaz de schiste, la vie reprend doucement son cours à In Salah. « Les choses sont revenues à la normale. Les enfants sont actuellement en vacances mais ils ont repris l’école. Les administrations dont la daïra et les mairies ont rouvert leurs portes. Mais des manifestants sont toujours à la place Semoud « résistance », affirme Mokhtar Badjouda, membre de la société civile. Les habitants d’In Salah ont accueilli favorablement l’arrêt du forage sur le gisement de gaz de schiste. « Du moment où l’appareil de forage a déménagé du site, nous avons seulement décidé de diminuer le nombre d’actions de protestation », explique M. Badjouda. Le mouvement de protestation contre le gaz de schiste marque le pas, mais les habitants restent mobilisés.

« Pas de recours à la violence »

« De petites manifestations sont organisées quotidiennement. Aujourd’hui, un groupe de jeunes a fermé la route nationale N°1 à l’entrée de la ville, pendant une heure, en brûlant des pneus. Les gens restent extrêmement vigilants aussi et continuent à surveiller près du site et sur les routes l’arrivée des équipements de fracturation hydraulique », ajoute notre interlocuteur.

Le 29 mars, une nouvelle marche contre le gaz de schiste avait été organisée à In Salah, tandis qu’un rassemblement a été organisé devant le siège de la daïra de Tamanrasset.

Badjouda met en garde les autorités contre le lancement des travaux de fracturation hydraulique.  « La fracturation hydraulique signifie notre mort. On va montrer au monde entier ce que les autorités ont fait. Mais on ne compte pas recourir à la violence. Cela s’est passé une fois et on ne veut pas que ça se reproduise ».  Le 19 mars, le président Abdelaziz Bouteflika avait réaffirmé la poursuite des travaux d’exploration du gaz de schiste.


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