Nabil Fekir otage de son talent

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Nabil Fekir a été à deux doigts d’opter pour les Verts. Finalement la révélation de la Ligue 1 a choisi l’équipe de France. Un choix de la raison diront certains, forcé pour d’autres. En tout cas pas celui du cœur. Retour sur un feuilleton qui n’a pas encore livré tous ses secrets.

Dès qu’il a montré le bout du nez, Fekir a attiré les convoitises. Le joueur de 21 ans au pied gauche magique ne pouvait laisser indifférents les puristes. Ses origines algériennes encourageaient du coup les responsables de la FAF à lui faire les yeux doux, d’autant que son père Mohamed n’a jamais caché son amour pour la mère-patrie. Un allié de taille pour attirer ce joyau dans les filets, a-t-on pensé du côté de Dely Brahim.

Les perles françaises intouchables

Mais c’était sans compter sur la vigilance du camp adverse. Cette fois, les Français ont décidé de réagir. À vrai dire, ils ne se sont jamais laissés faire. Jusque-là, ils fermaient les yeux, car on ne touchait pas vraiment à leurs perles. Le premier choix ne leur a jamais échappé au demeurant. On pense notamment à Zidane, Benzema et Nasri. Pour des raisons objectives ces joueurs et bien d’autres étaient promis aux Bleus dès leur jeune âge.

C’est la première fois en revanche qu’un grand espoir a failli leur filer entre les doigts. Car Fekir avait vraiment l’intention de rejoindre l’équipe d’Algérie. Le joueur a bel et bien appelé, vendredi 6 mars, Christian Gourcuff pour l’informer de son désir de jouer pour les Verts. Sinon le sélectionneur ne l’aurait pas inscrit sur sa liste pour le stage de l’ÉN au Qatar. Une information confirmée par la FAF, mais aussi par la presse française.

Une terrible pression

Mais visiblement son destin n’est pas entre ses mains. D’où sa volte-face le soir même de son annonce. Son club a exercé une terrible pression afin qu’il renonce à son choix. Sa valeur marchande aurait baissé de moitié s’il avait opté pour l’Algérie au lieu de l’équipe de France.

Le côté vénal de son président Jean-Michel Aulas ne pouvait supporter une telle perte, lui qui couve ses joueurs comme une poule aux œufs d’or. Fekir est en quelque sorte otage de son talent, il ne peut pas fuir sa destinée : il est condamné à jouer chez les Bleus.

N’empêche que c’est le premier grand échec de Mohamed Raouraoua qui pensait pouvoir recruter le joueur. Cette fois, il n’était pas de taille pour rivaliser. Les enjeux étaient beaucoup plus grands pour qu’il puisse l’emporter. Dommage, car dimanche soir, face à Montpellier, Fekir a de nouveau fait étalage de son immense talent. De quoi nous donner bien des regrets…


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