Ceux qui ont formulé des réserves par rapport à la loi relative aux violences faites aux femmes, expriment une attitude politique plus qu’autre chose », a déclaré ce dimanche 8 mars, Mokhtar Lakhdari, directeur général des affaires pénales et de la grâce au ministère de la Justice.
Le projet de loi amendant et complétant l’ordonnance N°66-156 portant Code pénal et relatif aux violences faites aux femmes a été adopté le 5 mars par l’APN, après avoir suscité des débats houleux parmi les députés.
« A chaque fois qu’on veut faire des avancées dans ce domaine il y a des résistances », a souligné M. Lakhdari. Selon lui, « il ne faut pas se voiler la face » car « en Algérie, la femme subit toutes formes de violence, quel que soit le lieu, dans les milieux publics, le milieu du travail et le milieu conjugal ».
« Il faudrait que tout le monde s’implique »
« Quand la loi pénale intervient on estime qu’il y a quelque part une situation grave », a souligné M. Lakhdari. Selon lui, « la sanction pénale intervient quand la discipline sociale et la morale n’arrivent pas à prémunir la société contre les comportements antisociaux ».
Mokhtar Lakhdari estime que pour lutter contre ce fléau, c’est toute la société qui doit se mobiliser. « Il faudrait que tout le monde s’implique », a-t-il dit.