Il fait bon vivre à Alger pour les expatriés. La capitale de l’Algérie est la ville la moins chère au monde pour le personnel expatrié, selon un classement publié lundi 2 mars et établi par The Economist Intelligence Unit (EIU). À titre de comparaison, la localité la plus chère au monde est la ville-État de Singapour, pour la deuxième année consécutive.
L’enquête, Wordlwide Cost of Living (coût de la vie dans le monde), porte sur 140 villes dans 93 pays, avec New York comme base de référence. Le classement prend en compte le prix de 160 produits et services, incluant la nourriture, les produits d’hygiène, l’habillement, le transport, les factures d’énergie et d’eau, ainsi que « l’aide à domicile ». Au total, l’enquête recense plus de 50 000 prix.
Des subventions qui profitent à tous
En Algérie, l’État subventionne une grande partie des produits et services de grande consommation. Le prix des denrées alimentaires de base (blé, pain, huile, lait, sucre…) et l’énergie (carburants, électricité, gaz, eau) bénéficie du soutien de l’Etat. Or, ces subventions généralisées ne sont pas ciblées spécifiquement pour ceux qui en ont besoin mais profitent à tous. Les expatriés inclus.
Il est donc normal qu’Alger soit la ville la plus abordable pour les invités de l’Algérie.
La dépréciation du dinar joue en faveur des expatriés
À noter que les spécialistes de l’EIU précisent que les changements dans le classement peuvent être dus aux variations du cours de monnaies. Lorsque l’on sait que les expatriés sont majoritairement rémunérés en devises étrangères, tandis que la monnaie nationale a perdu 22% de sa valeur depuis janvier 2014, il est évident que le pouvoir d’achat des citoyens étrangers établis en Algérie a évolué positivement. Le facteur du taux de change a donc contribué à rendre le coût de la vie plus accessible pour les expatriés.
